Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a mis en garde dans son homélie dominicale contre les échanges d'accusations dans le discours politique.
« Ce à quoi nous assistons sur le plan interne n'augure rien de bon. Des rumeurs touchent tel ou tel autre homme politique et laissent chez la population une mauvaise impression », a déploré le patriarche, qui a cité un vieux dicton pour affirmer que les guerres commencent par des paroles. « Comme si, a-t-il ajouté, nous n'avons pas eu suffisamment de guerres, de massacres et d'escarmouches. Il est grand temps d'y renoncer et de nous atteler à édifier notre pays sur des bases solides, fondées sur le respect mutuel, de nous armer d'espoir et d'œuvrer pour que le Liban reste une terre de liberté, de prospérité et de paix. "
Au terme de la messe, Mgr Sfeir a reçu le chef des services de renseignements au Mont-Liban, le lieutenant-colonel Richard Hélou, le chef du bureau des renseignements au Kesrouan, le lieutenant-colonel Joseph Karaa, ainsi que le vice-président du comité exécutif des Forces libanaises, Georges Adwan, avec qui il a passé en revue l'actualité locale.
Dans une déclaration à la presse au terme de l'entretien, M. Adwan a exprimé l'espoir que le calme se maintienne dans le pays pour que les élections qu'il a qualifiées de cruciales puissent être organisées dans les délais.
L'Orient Le Jour 09.03.2009