La session, centrée sur le thème : « Les jeunes, leur place et leur mission dans l’Eglise », s’est tenue à Bkerké, sous la présidence du patriarche Béchara Pierre Raï.
Conformément à une recommandation de l’Assemblée spéciale du synode des évêques qui s’est tenue à Rome, en octobre 2010, et qui constaté que « les jeunes sont l’avenir de l’Église et ses témoins dans leurs milieux », souligne le communiqué, l’assemblée s’est penchée en particulier sur « les effets sociaux de la modernité, l’impact des médias, l’engagement dans les ONG et les jeunes déçus dans leur attente ».
Des sujets qui ont été développés sur la base d’une étude de terrain et d’un questionnaire adressé à 1 200 jeunes, âgés entre 18 et 30 ans, et leur ont permis, souligne-t-elle, de « juger de l’importance d’une modernisation du langage dans lequel l’Église s’adresse aux jeunes » qui « rapprocherait l’Église des jeunes, croyants et incroyants ».
D’après un compte-rendu de ce communiqué par le journal libanais « L’Orient le Jour » repris par le Conseil pontifical pour les communications sociales, l’assemblée s’est également inquiétée « de la marginalisation d’une jeunesse envahie par les médias, qui vit au rythme d’une accélération sans précédent dans l’histoire », et souffre d’une « instabilité sociale et politique ambiante, source d’instabilité psychologique ».
Cette jeunesse, précise le communiqué se plaint, en outre, de « n’avoir aucune prise sur son avenir » et finit « soit par s’égarer (allusion à la drogue), soit par se rebeller, soit encore par émigrer».
Au plan politique, poursuit le communiqué, les révolutions en cours aujourd’hui dans les pays arabes ne sont « que l’un des visages des aspirations des jeunes ».
« Elles visent « à leur procurer un espace où ils pourront réaliser leurs rêves », mais aussi « à jouer un rôle de plus en plus effectif dans la société et la vie publique ».
A ce propos, le communiqué demande « pour les peuples arabes en révolte des réformes politiques, sociales et économiques indispensables », tout en les exhortant à mener leur combat de façon pacifique, « loin de la guerre et des bains de sang qui se produisent actuellement ».
Au cours de son assemblée, Patriarches et évêques du Liban ont également invité le Liban à « renforcer son modèle de dialogue islamo-chrétien : dialogue de vie et entre les deux cultures », dans l’espoir qu’il soit désigné un jour par les Nations unies comme « centre international de dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations ».
En conclusion, l’Apecl invite, une fois de plus, à la résolution du conflit israélo-palestinien, sur la base d’une solution « juste et globale conforme aux résolutions internationales, y compris leur droit au retour sur leurs terres et celui d’avoir leur État à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ».