L'affaire de la location de fréquences FM par certaines stations de radios étrangères à des radios locales est en train de prendre de l'ampleur. Ce qui était un sujet soulevé dans les couloirs discrets du Conseil national de l'audiovisuel (CNA) est désormais porté devant l'opinion publique.
Membre du CNA, Ghaleb Kandil a profité de la tenue du forum sur « la diffusion arabe par satellite et les risques d'interventions étrangères » organisé par al-Manar en coopération avec la Fédération des radios arabes pour porter devant l'opinion publique ce qu'il appelle les « agressions des médias étrangers » contre la souveraineté libanaise et contre la loi sur l'audiovisuel en vigueur. Devant un parterre de professionnels et en présence du ministre de l'Information, Tarek Mitri, M. Kandil a soulevé cette question, se demandant comment ces stations de radios étrangères se permettent de contourner la loi libanaise pour diffuser sur les ondes locales, par le biais de procédés non autorisés par la loi, des émissions, selon lui, au contenu parfois discutable, notamment au sujet de l'approche du conflit israélo-arabe. Alors, a-t-il précisé, que les États dont ces stations de radio relèvent le plus souvent interdisent la diffusion sur leur territoire de médias libanais et arabes, accusés de faire la promotion du terrorisme.
M. Kandil a ainsi soulevé la question de la réciprocité et il compte tenir cette semaine une conférence de presse sur le sujet pour détailler les irrégularités au niveau de l'application de la loi. Le débat pourrait rebondir au sein du CNA et celui-ci aura pour mission d'étudier ce dossier délicat avant d'adopter une résolution qui sera soumise aux autorités concernées. Ghaleb Kandil précise qu'en portant ce dossier devant l'opinion publique, il ne vise pas à créer de nouveaux problèmes, mais plutôt à proposer des solutions équitables, à la fois pour le Liban et pour le principe du respect des libertés…
L'orient le jour