Après la prière mariale du Regina Caeli, qui remplace l'angélus dans le temps pascal, le pape a confié son appréhension. « Je continue à suivre avec une grande appréhension le dramatique conflit armé qui, en Libye, a provoqué un nombre élevé de victimes et de souffrances, surtout parmi la population civile », déplore le pape.
Voici son appel : « Je lance à nouveau un pressant appel afin que la voie de la négociation et du dialogue l'emporte sur celle de la violence, avec l'aide des organismes internationaux qui travaillent à la recherche d'une solution à la crise ».
Benoît XVI encourage les efforts de l'Eglise, notamment des consacrés, au service de la population en disant : « Je vous assure en outre de ma participation priante et émue à l'engagement de l'Eglise locale pour assister la population, en particulier grâce aux personnes consacrées présentes dans les hôpitaux ».
Pour sa part, le vicaire apostolique à Tripoli, Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, souhaite une trêve, comme il l'a expliqué à l'agence vaticane Fides, hier, 14 mai : « J'ai communiqué ma position dans une lettre envoyée au Ministère des Affaires Etrangères italien – poursuit Mgr Martinelli – lettre dans laquelle j'exprime mon souhait que le gouvernement italien instaure une trêve des opérations militaires comme l'ont également demandé le Saint-Père et les Nations Unies ».
Mgr Martinelli rappelle que, vendredi, 13 mai, « on a enregistré, à Marsa Brega, 16 morts alors que d'autres personnes sont mortes dans d'autres endroits de Tripoli ».
« Les bombes, dit-il, continuent à faire des victimes. Il me semble opportun d'instaurer une trêve afin d'aider les civils à reprendre leur souffle. Cette nuit encore, ont eu lieu différents bombardements. Nous avons perçu le plus intense aux alentours de 3 h du matin. Ils ne nous permettent pas de dormir ».
« En ce qui concerne l'Eglise, a ajouté Mgr Martinelli, nous sommes encore respectés et les étrangers le sont eux aussi. Nous assurons régulièrement les fonctions religieuses le vendredi, le samedi et le dimanche. Vendredi, il y a eu une bonne participation de fidèles à la messe. Dans la prière, nous invoquons la grâce de la paix et de la réconciliation. Il y a certainement de part et d'autre des fautes à pardonner mais on ne peut pas pardonner en larguant des bombes ».
Anita S. Bourdin
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