de redonner un nouveau souffle à l’Église.
Dans son homélie, le pape a évoqué le concile Vatican II, ouvert il y a 50 ans, comme l’« expression la plus universelle et l’impulsion la plus autorisée » du dynamisme spirituel au vingtième siècle, alors même que les négociations pour un retour dans l’Église des intégristes « lefebvristes », qui contestent Vatican II, sont en grande difficulté. Pour l’ouverture du synode, Benoît XVI a tenu à placer le mariage et la famille au cœur de la « nouvelle évangélisation, en affirmant qu’il y a une correspondance évidente entre crise de la foi et crise du mariage ». Le mariage, « union d’amour fidèle et indissoluble, est en lui-même un Évangile, une Bonne Nouvelle pour le monde d’aujourd’hui. Malheureusement, a regretté le pape, pour diverses raisons, le mariage traverse une crise profonde justement dans les régions d’ancienne évangélisation. Le mariage est appelé à être non seulement objet, mais sujet de la nouvelle évangélisation », a-t-il ajouté, donnant déjà un des accents majeurs de ce synode. Il s’est félicité de l’action menée en ce sens par les nouveaux mouvements d’Église.
Il n’a pas évoqué d’un seul mot les scandales dans le petit État du Vatican et le procès de son majordome Paolo Gabriele.
Par ailleurs, Benoît XVI a proclamé deux nouveaux « docteurs de l’Église », théologiens et acteurs de l’évangélisation à leur époque : l’Espagnol Jean d’Avila (1499-1569) et l’Allemande Hildegarde de Bingen (1098-1179), qui n’hésitaient pas à être critiques dans l’Église et la société de leur temps. Jean d’Avila avait été mis en accusation par l’Inquisition et emprisonné et Hildegarde de Bingen était une personnalité profondément originale : connue pour ses visions, elle était aussi musicienne, écrivaine, botaniste.