Le pèlerinage à Lourdes de Mme Ingrid Betancourt est confirmé et prévu ce vendredi 11 juillet et samedi 12. Elle s'est rendue, dimanche dernier, au Sacré Cœur de Montmartre.
Un communiqué des sanctuaires rappelle qu'Ingrid Betancourt avait été enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 février 2002, et qu'elle a été libérée le 2 juillet 2008.
Durant sa captivité, sa mère, Mme Yolanda Pulecio Vélez, avait exprimé le souhait de se rendre en compagnie de sa fille aux Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes : « Lorsque Ingrid sera libérée, notre premier voyage sera à Lourdes, toutes les deux. Je l'ai promis à la Vierge ».
À l'initiative de François Vayne, directeur de Lourdes Magazine, le vendredi saint dernier – 21 mars 2008 -, après l'angélus, une prière silencieuse avait été organisée à l'intention des personnes retenues comme otages à travers le monde, y compris la plus connue d'entre elles, Ingrid Betancourt.
Mme Betancourt pourrait participer, vendredi soir, à la procession aux flambeaux, et samedi, elle pourrait faire certaines ou toutes les étapes du « Chemin du Jubilé, pour rejoindre la grotte pour l'angélus de midi, retransmis en direct en Colombie.
Dimanche dernier, Mme Betancourt s'est rendue au sacré-Cœur de Montmartre, pour remercier le Christ du don de sa libération.
Elle a en effet confié au « Pèlerin magazine » de ce 10 juillet : « Le 1er juin, j'écoutais Radio Catolica Mundial et j'apprends que le mois de juin est celui où l'on célèbre le Sacré-Cœur. Or, la dernière fois que j'ai vu mon père, à la veille de mon enlèvement, nous étions assis dans sa chambre, sous une image du Sacré-Cœur. Papa m'a alors pris la main, a regardé l'image et a demandé : ‘Sacré-Cœur, prends soin de mon cœur, prends soin de mon enfant'. Aussi, quand j'ai entendu parler du Sacré-Cœur à la radio, j'ai aussitôt tendu l'oreille ».
Ingrid Betancourt précise : « Sur l'instant, je n'ai pas bien saisi l'histoire de sainte Marguerite-Marie – en fait, je viens juste d'apprendre son nom. Mais j'ai compris que si, comme elle, on se dévouait au Sacré-Cœur, on recevait des bénédictions. Je me souviens d'une bénédiction, en particulier, celle de Jésus promettant de toucher les cœurs durs qui nous font souffrir. Alors, j'ai fait cette prière : ‘Mon Jésus, je ne t'ai jamais rien demandé parce que tu es tellement grand que j'ai honte de te solliciter. Mais là, je vais te demander quelque chose de très concret. Je ne sais pas ce que cela signifie exactement ‘se consacrer au Sacré-Cœur', mais si tu m'annonces, au cours du mois de juin qui est ton mois, la date à laquelle je vais être libérée, je serai toute à toi'. Et le 27 juin, un commandant de la guérilla rentre au campement et nous ordonne de préparer nos affaires, car peut-être l'un d'entre nous va être libéré. Quand il a parlé, j'ai pensé : « Voilà ! Il est au rendez-vous. » Ma libération s'est déroulée de manière très différente, mais le fait est que Jésus a tenu parole : je vis un miracle ».
Anita S. Bourdin- ROME, Jeudi 10 juillet 2008 (ZENIT.org)