Même si le Corps de l'Eglise est « blessé par nos péchés », le Seigneur « aime son Eglise », a affirmé Benoît XVI au début de son voyage à Malte,
au cours d'une courte conférence de presse à bord de l'avion papal au départ de Rome.
Benoît XVI s'est adressé aux journalistes présents à bord de l'Airbus 320 d'Alitalia, le 17 avril. Le pape effectue jusqu'au 18 avril son 14e voyage international à l'étranger à l'occasion du 1950e anniversaire du naufrage de saint Paul sur l'île.
Contrairement aux autres voyages, a expliqué au début de la conférence le père Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le pape ne s'est cette fois-ci pas soumis au schéma habituel des questions-réponses avec les journalistes. En quelques mots, Benoît XVI a expliqué la raison de son déplacement à Malte.
Tout d'abord pour saint Paul et « son message si important pour aujourd'hui encore » : la foi opérant par la charité. « La foi, la relation avec Dieu qui se transforme ensuite en charité », a affirmé Benoît XVI, « sont aussi des choses importantes pour aujourd'hui ».
Par ce naufrage de saint Paul sur l'île, « Malte a eu la chance d'avoir la foi ». « C'est pourquoi nous pouvons penser, nous aussi, que les naufrages de la vie peuvent être dans les plans de Dieu pour nous, et peuvent aussi être utiles à de nouveaux commencements dans notre vie ».
Le pape s'est aussi réjoui de venir à la rencontre d'une « Eglise vivante comme celle de Malte », qui « aime le Christ » et « l'Eglise qui est son Corps ». « Même si ce Corps est blessé par nos péchés, le Seigneur aime toutefois son Eglise », a rappelé Benoît XVI en soulignant combien l'« Evangile est la force véritable qui purifie et guérit ».
Enfin, Benoît XVI a rappelé que Malte est une terre d'asile pour les réfugiés africains qui viennent ici frapper à la porte de l'Europe.
« C'est un grand problème de notre époque qui ne peut malheureusement pas être résolu par l'île de Malte », a-t-il affirmé. « Nous devons tous répondre à ce défi, travailler pour que chacun puisse, sur sa terre, vivre dignement ».
« Malte nous rappelle ces problèmes et nous rappelle aussi que la foi est la force qui donne la charité, et donc aussi l'imagination pour bien répondre à ces défis », a conclu Benoît XVI.
Marine Soreau