Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, et des évêques du monde entier ont pris la tête d'une marche pour la paix à laquelle participaient 800 enfants, offrant leurs prières pour les victimes innocentes du conflit Israël/Gaza.
Sa Béatitude Fouad Twal a conduit la traditionnelle procession, dimanche dernier à Bethléem avec, à ses côtés, les évêques de la « Coordination Terre Sainte » (Coordination des Conférences épiscopales en Terre Sainte) qui, comme chaque année, effectuent leur visite au Moyen-Orient. Ils viennent du Royaume-Uni et des Etats-Unis, mais aussi de pays d'Europe et d'Amérique latine.La marche était organisée par la Fondation chrétienne œcuménique de Terre Sainte et le patriarche latin de Jérusalem. Etaient en outre représentées Caritas Jerusalem et les Œuvres missionnaires pontificales en Palestine.A la fin de la marche, Mgr Twal a souhaité à tous la bienvenue à Bethléem « en ces jours où nous sommes les témoins de tant d'horreur à Gaza. Avec vous, je dis : la violence, d'où qu'elle provienne et quelque forme qu'elle prenne, doit être condamnée fermement ». « Alors que nous sommes rassemblés au nom et dans l'esprit du Prince de la Paix, l'Enfant qui est né pour être la lumière du monde et l'espérance de chaque coeur humain, je profite de l'occasion pour condamner la violence au Moyen-Orient et tout particulièrement les attaques dans la bande de Gaza. En deux semaines, ces attaques ont fait plus de mal en Israël et dans la région que toutes les roquettes lancées depuis des années ».Le patriarche Twal a mis en garde contre la violence qui « est pour nous une tentation » parce qu'elle « donne l'impression de pouvoir régler nos problèmes ».« C'est un faux espoir », a-t-il affirmé. « Cette explosion de violence n'apporte que des complications dans la recherche d'un règlement juste du conflit, ardemment souhaité par la population de cette terre et à vrai dire du monde entier ».L'archevêque Twal a affirmé avec force que l'unique solution pour le Moyen-Orient est une approche globale, « dans le respect des aspirations et des intérêts légitimes de toutes les parties ».« Nous sommes un peuple qui a souffert et continue de souffrir de la violence depuis 60 ans », a-t-il déploré. Mais nous renaissons aussi comme enfants de Dieu, dont le Fils est venu parmi nous et a souffert pour que tous nous puissions espérer en sa victoire ».« Nous ne sommes pas des dirigeants politiques, mais lorsque nous prions le Christ de venir dans nos coeurs pour renforcer notre espérance et notre fidélité, nous assumons aujourd'hui la mission du Christ, qui ne connaît ni limites ni frontières. Que notre amour, nos sacrifices et nos prières conduisent les dirigeants politiques à bâtir une civilisation de l'amour, de la réconciliation et de la sécurité pour tous ».
ROME, Mercredi 14 janvier 2009 (ZENIT.org)