Quelles sont les raisons de votre présence au Liban ?
J’ai eu le plaisir de venir à Beyrouth à l’occasion du lancement de la diffusion, depuis mardi, de programmes de France 24 en langue arabe sur Télé-Liban. J’en suis très heureuse car je tenais à venir au Liban pour mon premier déplacement dans le monde arabe en tant que présidente des médias français internationaux. J’y suis déjà venue à de nombreuses reprises dans le cadre de mes fonctions précédentes à TV5 Monde notamment. Le Liban est un pays auquel je suis très attachée, j’aime son énergie, son brassage des cultures et les langues qui y sont parlées, sa créativité… Je suis d’ailleurs venue accompagnée du directeur de France 24 que j’ai nommé, Marc Saïkali, libanais d’origine. En plus d’être un grand professionnel, il parle le français, l’arabe et l’anglais, ce qui est un atout considérable dans une chaîne trilingue comme France 24 !
Pouvez-vous détailler ce projet ?
Télé-Liban a sélectionné une quinzaine d’émissions de débats et de reportages de France 24 sur l’actualité internationale, la culture, l’économie, la mode ou encore l’environnement. Par exemple, le « Journal de la culture », proposant des reportages et des rencontres avec les acteurs de la scène culturelle arabe et internationale, sera diffusé chaque jour. Tous les samedis, les téléspectateurs de Télé-Liban pourront aussi voir « Arts de vivre », proposant une découverte de l’art de vivre à la française, à travers la décoration, la gastronomie, l’architecture… Des magazines de débats, d’entretiens, un magazine sur l’Union européenne ou encore sur l’économie seront aussi repris chaque semaine.
Concrètement, qu’attendez-vous de ce projet ?
Nous nous réjouissons du renforcement de cette coopération permettant à Télé-Liban d’enrichir et de diversifier sa grille de programmes, et à France 24 d’être accessible à un plus grand nombre de téléspectateurs libanais arabophones. Ce partenariat vient compléter la présence hertzienne de TV5 Monde au Liban et donne un nouvel élan à la présence de France 24 dans le pays. Toujours dans un souci de complémentarité avec l’offre généraliste francophone de TV5 Monde, nous réfléchissons aussi à étendre cette coopération télévisuelle à des programmes en français.
Comment l’idée de ce projet vous est-elle venue à l’esprit ?
Ce partenariat est la mise en œuvre d’un protocole d’accord que nous avons signé à Paris avec le ministre libanais de l’Information, Walid Daouk, en novembre dernier. Il s’inscrit dans une longue histoire commune de coopération et de confiance mutuelles entre les médias de service public de nos deux pays. Cet accord concerne France 24, mais aussi la présence au Liban de nos deux radios, Monte-Carlo Doualiya et RFI, des échanges de contenus multimédias et un volet formation permettant de renforcer le savoir-faire de nos équipes à travers le partage de leurs expertises.
Pourquoi le Liban spécifiquement ?
La densité des relations bilatérales entre le Liban et la France, qui est son principal partenaire européen, et leur coopération historique dans les domaines de la culture, de la science ou encore de la technologie, rendaient « naturel » ce rapprochement. D’ailleurs, je tiens à préciser que le protocole d’accord que nous avons signé en novembre dernier, s’il vise à renforcer la coopération entre nos médias, comprend aussi la formalisation de nombreux échanges déjà en place, tels que le partenariat qui existe depuis 15 ans entre RFI et Radio Liban permettant aux auditeurs libanais d’avoir accès régulièrement dans la journée aux journaux d’informations et à des magazines de Radio France Internationale.
En quoi le Liban bénéficiera-t-il de ce projet ?
Cette coopération est profitable tant aux médias français qu’aux médias libanais. Il permet aux téléspectateurs de Télé Liban d’avoir accès à une offre de programmes étendue tout en enrichissant la grille de programmes de la chaîne. Il en est de même pour la radio : nous visons à développer nos partenariats et la diffusion de nos chaînes au Liban dans un cadre règlementaire et en liaison étroite avec les services du ministère de l’Information. En outre, le volet de cet accord concernant l’échange d’expertises journalistiques et techniques doit permettre de renforcer le savoir-faire des équipes et de consolider les structures de diffusion en place. L’enracinement de nos médias au Liban permet aussi une plus grande proximité avec le pays et une meilleure capacité à rendre compte sur nos antennes, partout dans le monde, de son actualité.
L'orient le jour