Radio Vatican rappelle que la fondation de l'ancien président français Jacques Chirac milite pour la prévention des conflits.
Elle a attribué ce vendredi son Prix 2010 à l'Italien Mario Giro, chargé des relations internationales de la communauté de Sant'Egidio.
Né à Rome en 1958, Mario Giro rejoint la Communauté de Sant'Egidio en 1975, alors qu'il est encore lycéen. Diplômé de littérature à l'université La Sapienza de Rome, il devient en 1979 responsable du centre pour les jeunes de la Communauté. Dans les années 1980, au sein de celle-ci, il commence à s'occuper de dialogue interreligieux, de prévention et de résolution des conflits pour lesquels cette Communauté multiplie ses initiatives. A partir de 1989, il participe à l'établissement et au développement des centres Sant'Egidio en Afrique, dont il a encore la responsabilité aujourd'hui. Responsable des relations internationales de la Communauté Sant'Egidio, il s'implique dans plusieurs procédures de négociation.
En novembre 1994, il participe à l'organisation de la rencontre sur l'Algérie, qui se tient à Sant'Egidio. C'est la première fois depuis le début de la crise en 1991 que les principaux leaders algériens se réunissent et peuvent s'exprimer librement sur les raisons du conflit. Il est le coauteur d'un livre sur cette expérience, Algeria in ostaggio, (Impagliazzo, M., et M. Giro, Milano, 1997)
En 1996, Mario Giro participe aux rencontres préliminaires à Rome pour la résolution de la crise au Burundi. L'année suivante, il se retrouve de nouveau à Rome pour la négociation du Pacte pour le futur de l'Albanie, qui est toujours en vigueur aujourd'hui.
Au Kosovo, il participe à la mise en œuvre de l'accord du 1er septembre 1996 entre le président serbe Milosevic et le leader Kosovar Jugova, qui permet d'assurer l'accès des Albanais kosovars aux écoles, en 1997-1998.
Au Liberia, Mario Giro organise et participe aux réunions de Sant'Egidio avec les rebelles du Liberia (LURD). L'intervention de Sant'Egidio mène en 2004 à la signature d'un pacte d'engagement qui permet, après 14 ans de guerre, la préparation d'élections libres.
Après avoir participé à diverses tentatives de négociation pour la résolution de la crise du Darfour, Mario Giro organise à Rome une visite des chefs rebelles et une rencontre en mai 2005 à laquelle participeront tous les mouvements du Darfour.
En 2006, Mario Giro participe à plusieurs missions dans la forêt au sud du Soudan et en République Démocratique du Congo où, avec les autorités du Sud-Soudan, il rencontre Kony et les autres chefs rebelles.
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