Reporters sans frontières a pris acte de la libération du journaliste Mostapha Hurmatallah, le 25 juillet 2008, après avoir purgé la totalité de sa peine de prison. Incarcéré le 19 février 2008 suite à la confirmation de sa condamnation par la Cour de Cassation de Casablanca, le journaliste était détenu depuis à la prison d’Oukacha.
“Nous accueillons la libération de Mostapha Hurmatallah avec joie. Cependant, nous condamnons fermement l’attitude des autorités marocaines qui ont envoyé Mostapha Hurmatallah en prison pour l’exercice de son métier. Nous espérons que le temps où les journalistes étaient emprisonnés pour leurs écrits est enfin passé au Maroc”, a déclaré l’organisation.
Mostapha Hurmatallah a été libéré le 25 juillet après une détention totale de sept mois. Sa demande de grâce au roi Mohammed VI est restée lettre morte. Contacté par Reporters sans frontières, le journaliste affirme avoir vécu des conditions de détention très dures (limitation drastique des visites, placement en cellule aves des criminels de droit commun). Il espère néanmoins qu’il sera la dernière personne incarcerée pour ses écrits au Maroc.
Mostapha Hurmatallah a été condamné le 15 août 2007 à huit mois de prison ferme pour “recel de documents obtenus à l’aide d’un crime” suite à la publication dans le journal Al Watan Al An, le 14 juillet 2007, d’un dossier intitulé : “Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc”. Mis en liberté provisoire le 11 septembre 2007, le journaliste a vu sa peine ramené à sept mois de prison par le cour d’appel de Casablanca et fut renvoyé de nouveau en prison le 19 février 2008. La Cour de Cassation de Casablanca avait rejeté son pourvoi. Mostapha Humatallah, journaliste au quotidien El Wata Al An, était le seul journaliste incarcéré au Maroc.
RSF 28.07.2008