Vendredi dernier, 25 mai, quelque 108 personnes, dont 49 enfants, ont été tuées dans le massacre de Houla, une localité syrienne située au nord de Homs, dans l’ouest du pays, a indiqué l'Organisation des Nations Unies. Houla est constituée de nombreux villages. La localité la plus importante (Kafr Laha) compte quelque 38 000 habitants.
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi a déclaré, hier, lundi 28 mai, que « le récent massacre de Houla, dans lequel une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, ont perdu la vie, attriste et préoccupe profondément le Saint-Père et tout la communauté catholique, ainsi que la communauté internationale, qui a unanimement condamné cet événement ».
Le Saint-Siège, a ajouté le P. Lombardi, « renouvelle son appel à la cessation de toute forme de violence » et il « exhorte les parties en présence et toute la communauté internationale à ne pas épargner leurs efforts pour résoudre la crise par le dialogue et la réconciliation ».
Il en appelle aussi aux responsables religieux en disant leur responsabilité pour la paix: « Les responsables et les croyants des différentes religions sont eux aussi appelés à promouvoir la paix tant désirée par un grand engagement, par la prière et une collaboration réciproque, pour le bien de toute la population ».
La majorité des victimes du massacre de Houla en Syrie ont été « exécutées », selon les premiers résultats d'une enquête de l'ONU, a annoncé ce mardi 29 mai un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Rupert Colville.
« On croit que moins de 20 des 108 assassinats peuvent être attribués à des tirs d'artillerie et de tanks », a-t-il déclaré à la presse à Genève.
Les autres victimes ont été pour la plupart « sommairement exécutées lors de deux incidents différents », qui seraient à imputer, selon des habitants, à des miliciens « chabiha », favorables au régime en place, toujours selon la même source.
Pour M. Colville, « ce fut un événement absolument abominable qui a eu lieu à Houla » avec des « exécutions sommaires de civils, y compris de femmes et d'enfants » et « des familles entières » auraient été « tuées dans leurs maisons ».
De son côté, Damas nie « absolument toute responsabilité gouvernementale dans ce massacre terroriste » et toute implication de ses troupes.
Le médiateur international Kofi Annan a rencontré ce mardi le président syrien Bachar al-Assad.
Enfin, en France, l’ambassadrice, qui est aussi ambassadrice à l’UNESCO, Mme Lamia Chakkour, devrait être expulsée mardi ou mercredi en réponse au massacre de Houla, a annoncé le président français François Hollande après une concertation avec la Grande-Bretagne et l’ONU. Il a aussi annoncé que le groupe des pays « amis de la Syrie » se réunirait à Paris au début du mois de juillet.
A Berlin, l'ambassadeur de Syrie en Allemagne a été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères pour lui signifier son expulsion du territoire allemand, a indiqué l'agence de presse allemande DPA.
D’autres pays, comme l’Australie, ont procédé à des expulsions de diplomates syriens en protestation contre le massacre et pour faire pression sur Damas en vue d’une résolution du conflit.
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