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Mauritanie: Plaintes à répétition, arrestation et intimidations: Sale temps pour les journalistes

Mauritanie: Plaintes à répétition, arrestation et intimidations: Sale temps pour les journalistes

Trois organes de la presse privée nationale, parmi lesquels le Calame arabe, étaient convoqués au parquet, la semaine dernière, suite à diverses plaintes. Au cours du week-end du 12 au 14 juin, la mayonnaise est montée de plusieurs crans, avec l’interpellation et le placement en garde à vue de notre collègue Mohamed Nema Moctar, directeur de publication de l’hebdomadaire arabophone «Al Houriya».

De retour d’un voyage présidentiel en Libye, prolongé pour la couverture des assises de la grande commission mixte mauritano-libyenne, il est cueilli, au salon d’honneur de l’aéroport, par trois policiers en civil et conduit au commissariat spécial de police judiciaire de Tevragh-Zeina.

Motif de l’arrestation de Mohamed Nema Omar : une plainte pour «injure» et «calomnie», déposée par Mohamed El Hacen Ould El Hadj, vice président du sénat et sénateur de Rosso. A l’origine de la colère du parlementaire, les écrits du journaliste révélant et critiquant «sa participation à une commémoration de l’anniversaire d’Israël». Libéré au cours du week-end, Mohamed Nema est invité à se présenter devant le juge d’instruction, dimanche, pour une audition, qui se solde par un placement en liberté provisoire sous contrôle judiciaire. Son passeport est confisqué et il est tenu de se présenter, tous les dimanches et jeudis, devant le magistrat instructeur.

Cette affaire dégage une forte odeur d’intimidation : musellement de la presse? Elle intervient après le retour, d’abord rampant, puis triomphant, les bras en signe de victoire, des dignitaires de l’ancien régime, à la faveur de la formation du nouveau gouvernement. La censure étant abolie, il ne reste plus que les pressions «venues d’en haut», pour ordonner les arrestations injustifiées de journalistes. Cependant, réduire l’évènement à cette seule dimension de retour aux affaires des partisans de la méthode musclée pourrait quelque peu tromper, dans la mesure où son principal instigateur, Mohamed El Hacen Ould El Hadj, considéré comme un proche du général Mohamed Ould Abdel Aziz, est le chef de file d’une mouvance politique «en rébellion ouverte» contre la majorité, du fait, justement, du retour au premier plan des dignitaires du régime déchu. La guéguerre, larvée depuis plusieurs semaines, semble s’être ouverte au cours des derniers jours, poussant l’Initiative des Cadres pour un Changement Démocratiques (ICCD) à exiger la démission du gouvernement de Yahya Ould Waghef, brandissant, en cas de refus, la menace d’une motion de censure.
La plainte du vice-président du sénat avait fait, tout d’abord, l’objet d’un classement sans suite. Mais une main invisible et des pressions «venues d’ailleurs», sans considération aucune de la nature réelle des écrits du journaliste et de leurs éventuelles entorses aux dispositions de la loi, ont eu raison de la bonne appréciation initiale des magistrats du parquet.
Sur le fond, on est en droit de se demander en quoi la mention de la participation à un forum sur la création de l’Etat d’Israël, un pays avec lequel la Mauritanie entretient des relations diplomatiques et qui dispose d’un hôpital dans nos murs, peut-elle représenter «une injure » ou relever «de la calomnie»… A supposer que l’information publiée par notre confrère soit inexacte, un simple droit de réponse n’aurait-il pas suffi à confondre son auteur?
S’il est vrai que nous sommes dans un système démocratique garantissant la liberté d’expression, tout organe de presse – à fortiori, donc, l’hebdomadaire arabophone «Al Houriya» – doit avoir le droit d’apprécier positivement ou négativement l’action d’un homme politique. Les éventuels écarts de langage auxquels donneraient lieu les développements du discours sont-ils à ce point dangereux pour motiver une arrestation pure et simple ; sur la base, au mieux, d’une mauvaise interprétation de la loi ; au pire, d’une violation de celle-ci ?
Inquiétante situation et le Rassemblement de la Presse Mauritanienne (RPM) a vivement réagi, par un communiqué dénonçant l’interpellation du journaliste et son placement en garde à vue, alors que les risques de «fuite» – en quel délire sécuritaire se complait-on ici ? – sont évidemment nuls, en la circonstance. La même association a organisé, vendredi après-midi, un sit-in de protestation devant les locaux du commissariat spécial de la police judiciaire, avec la participation de nombreux journalistes, pour dénoncer cette arrestation abusive et réclamer la libération de Mohamed Nema Omar.
Loi mal faite ou mal interprétée
L’affaire commence à faire du bruit sur le plan international. Réagissant à la nouvelle, Reporters Sans Frontières (RSF), une ONG mondiale de défense de la liberté de la presse, a demandé la libération immédiate du journaliste, dans une déclaration publiée vendredi. RSF constate : «une fois de plus, un journaliste est incarcéré en Mauritanie, à cause d’une loi mal faite ou mal interprétée. L’emprisonnement ne sert, en rien, la cause qu’il est censé défendre, c'est-à-dire la réparation d’une injure, d’une atteinte à l’honneur ou à la réputation. Mohamed Nema Omar doit être remis en liberté au plus vite et les magistrats mauritaniens doivent entendre que l’incarcération n’est pas une réponse satisfaisante au délit prétendument commis, d’autant qu’il existe un organe de régulation des médias compétents».
Interpellé sur le sujet, le procureur n’a pas souhaité répondre aux questions de Reporters Sans Frontières et une source proche de la présidence a déclaré qu’il s’agit «d’une affaire sans fondement politique» et affirmé «qu’elle avait tout fait pour empêcher l’incarcération du journaliste» mais « qu’il s’agissait d’un problème judiciaire».
L’organisation internationale de défense de la liberté de la presse rappelle, enfin, les dispositions de la loi mauritanienne, qui ne permet le placement en détention préventive que «s’il existe un risque que l’accusé se soustraie à la justice».

Mauritanie-web.com 21.06.2008

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).