Le représentant du Saint-Siège est intervenu juste après l’ambassadeur d’Italie près le Saint-Siège, Francesco Maria Greco, qui a introduit les discussions autour du thème de cette nouvelle édition 2011. Le ministre Italien des affaires étrangères Franco Frattini, la présidente de la Fondation Meeting pour l’amitié entre les peuples, Emilia Guarnirei, et le président de la Fondation pour la subsidiarité Giorgio Vittadini, ont également pris la parole.
« En tant que créatures faites à l’image de Dieu et appelées à participer à sa vie », a expliqué le cardinal Tauran, nous avons « quelque chose en plus », à savoir « la confiance que je place en Dieu (…), la conviction que la vérité ultime de ma vie ne vient pas de moi mais d’un ‘Autre’ qui éclaire ma vie et lui donne un sens ».
Le meeting de Rimini, a-t-il ajouté, est « pour moi et pour les personnes à qui j’ai fait découvrir cette initiative, l’occasion de pouvoir toucher du doigt que nous pouvons aller à Dieu à travers les réalités terrestres et les réalisations de l’intelligence humaine, la culture, la technique et la science », a-t-il relevé.
Pour sa part le ministre des affaires étrangères italien, Franco Frattini, a souligné le rôle politique mais aussi moral de l’Italie, en rapport avec la situation dans le pourtour méditerranéen et les crises politiques qui ont secoué des pays comme la Tunisie, l’Egypte, la Libye et la Syrie. Au lieu d’une action qui finit trop souvent par ne devenir que militaire, il a mis l’accent sur l’importance de la « prévention » des crises, renvoyant à la « nécessité indispensable » de « repenser » le principe d’ingérence humanitaire.
Dans son intervention, Emilia Guarnieri a estimé que le mot « certitude » était un mot paradoxal. En cette heure d’incertitude qui touche tant la politique que l’économie, la vie sociale et la condition des hommes, tout semble indiquer « un véritable état d’incertitude ».
Selon elle, la plus grande des incertitudes est la perception que l’on a de soi, une incertitude qui est donc de nature anthropologique.
« C’est une incertitude sur la possibilité que la vérité existe et, encore plus tragique, sur le fait que l’homme peut arriver à la vérité, a-t-elle expliqué, autrement dit qu’il peut y avoir un chemin, un parcours qui peut le conduire à la vérité ».
Les jeunes sont le reflet de cette condition d’incertitude, si l’on considère le dernier rapport du CENSIS affirmant que « 2, 242 millions de jeunes de 15 à 34 ans n’étudient pas, ne travaillent pas et ne sont pas à la recherche d’un travail ».
Giorgio Vittadini a quant à lui conclu les interventions en présentant l’exposition « 150 ans de subsidiarité » illustrant comment le peuple a changé l’histoire de l’Italie, comment il a réagi aux crises « avec courage et créativité », enseignant que « chaque individu vaut plus que tout l’univers ».
Antonio Gaspari
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