Dans un message signé du cardinal secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, Benoît XVI dit accueillir avec joie l'organisation, du 8 au 11 septembre, au Monastère de Bose, du XVIII congrès œcuménique international de spiritualité orthodoxe axé sur le thème «Communion et solitude».
Organisé en collaboration avec les Eglises orthodoxes, depuis près de 20 ans, ce congrès représente une importante occasion de dialogue sur des thèmes essentiels de la vie spirituelle, où les traditions de l'Orient et de l'Occident chrétiens rencontrent les attentes profondes de l'homme contemporain.
Dans son message, le pape souligne « la croissante adhésion à cette initiative » qui, relève-t-il, « pour la première fois, comptera sur des interventions de nombreux métropolites et évêques, en plus de celles de religieux, prêtres et fidèles laïcs ».
Commentant le choix du thème du congrès, le pape souligne que celui-ci « est intéressant », qu'il est « riche d'éléments pour l'approfondissement » et d'« une grande actualité pastorale et culturelle ».
Enfin, Benoît XVI invite les participants à « tourner leur regard vers la Bienheureuse Vierge Marie et, sous sa conduite, à contempler en Jésus Christ le parfait modèle d'harmonie entre communion et solitude, où Dieu Un et Trine subsiste personnellement ».
Dans un autre message aux moines de Bose, le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée I, a quant à lui mis en avant « l'inestimable contribution des moines » à une époque comme la nôtre et dans un monde aussi tourmenté.
Cet engagement, poursuit-il, « reflète la définition du moine donnée, au IVème siècle, par Evagre le Pontique, ce dernier l'assimilant à un être ‘séparé de tous, mais uni à tous' (Sur la prière, c. 124), et répond à l'invitation, au VIe siècle, de Barsanufio et Jean de Gaza à être ‘avec les autres mais sans être avec eux' (Lettre 173) ».
« La solitude et le silence, en effet, en dernière analyse, nous enseignent la bonne façon de nous mettre en relation et d'être en communion avec les autres », souligne encore Bartholomée I.
Pour sa part, le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Kirill rappelle dans un message, à l'occasion lui aussi du congrès de Bose, que « tant la solitude et l'éloignement du monde que l'ouverture à la communion avec son prochain, doivent toujours être considérés comme des pratiques spirituelles nécessaires sur le chemin du salut. Le sauveur lui-même nous donna un exemple d'union harmonieuse de vie commune et solitude, quand en prêchant l'Evangile, avec ses disciples, il s'éloigna dans un lieu désert pour une prière personnelle (Lc 6, 16) ».
« Le monachisme russe, poursuit-il, a toujours recherché cet équilibre entre la vie commune et la solitude, conscients que tant l'éloignement des séductions du monde que le service communautaire sont importants dans la vie du chrétien et doivent marcher de pair ».
« Le monde, a conclu le patriarche, doit voir que les dons de l'Esprit Saint, transfigurant la vie humaine, encore aujourd'hui abondent parmi ceux qui cherchent à vivre selon l'Evangile, comme chez les hommes de prière des siècles passés».
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