Après avoir publié son message, samedi, l'assemblée spéciale du synode sur les Églises catholiques d'Orient a conclu hier ses travaux par une messe solennelle en la basilique Saint-Pierre de Rome dans laquelle le pape a parlé de « la paix possible » au Moyen-Orient.
Le message final du synode à l'Église et au monde a été présenté à la presse, samedi, par le rapporteur général du synode, Antonios Naguib, patriarche d'Alexandrie des coptes (Égypte).
Le Premier ministre a réagi à ce message en affirmant :
« L'appel du Vatican est une initiative positive et constructive (…). Réagir positivement aux résultats du synode est du devoir de chaque Arabe et de chaque musulman. »
Samedi, le synode avait rendu public son message final et voté une quarantaine de propositions qui seront transmises au pape, et insérées dans une Exhortation postsynodale.
« L'appel du Vatican est une initiative positive et constructive (…). Réagir positivement aux résultats du synode est du devoir de chaque Arabe et de chaque musulman. »
Samedi, le synode avait rendu public son message final et voté une quarantaine de propositions qui seront transmises au pape, et insérées dans une Exhortation postsynodale.
Les « spirituels » et les « pragmatiques » y trouveront tous deux leurs comptes. Le message final du synode sur les Églises catholiques du Moyen-Orient, rendu public samedi, a fait la synthèse de deux semaines de réflexion en allant droit au but et sans rien laisser dans l'ombre. Le message identifie, après le défi de la conversion et de la communion des Églises, le « deuxième défi » qui « vient de l'extérieur, des conditions politiques et de sécurité dans nos pays ainsi que du pluralisme religieux ».
Sans conversion, pas de communion ni de témoignage : les pères synodaux ont commencé par faire leur « mea culpa », en appellant à la conversion des Églises pour qu'elles puissent être capables de relever les deux grands défis, ad intra, du renouveau et de la communion entre catholiques et entre chrétiens, et ad extra, celui de la paix et de la sécurité, et du témoignage.
Le message rappelle que le synode est avant tout un événement spirituel, une « Pentecôte », et que sa visée est essentiellement pastorale. Le message lance cependant un appel à la paix, en direction de la communauté internationale, à l'ONU mais aussi aux gouvernants, mentionnant la souffrance des Palestiniens et celle des Irakiens.
La fin du conflit israélo-palestinien constitue une clef du développement de la région du Moyen-Orient et de la sécurité des chrétiens – et donc de l'arrêt de l'émigration, hantise des Églises du Moyen-Orient -, rappelle le document conclusif.
Du fait de cette paix, « le Liban pourra jouir de sa souveraineté sur tout son territoire, fortifier son unité nationale et continuer sa vocation à être le modèle de la convivialité entre chrétiens et musulmans, par le dialogue des cultures et des religions, et la promotion des libertés publiques », souligne en particulier le synode, qui a condamné l'utilisation de la religion pour justifier la violence, ainsi que « la violence et le terrorisme d'où qu'ils viennent et tout extrémisme religieux », mais aussi « toute forme de racisme, l'antisémitisme, l'antichristianisme et l'islamophobie », et appelle « les religions à assumer leurs responsabilités dans la promotion du dialogue des cultures et des civilisations dans notre région et dans le monde entier ».
Les laïcs et les femmes
Ad intra, le synode lance aussi différents appels, notamment aux laïcs, aux femmes et aux jeunes. L'archevêque de Bagdad des latins, Mgr Sleiman, a souligné que peu à peu la pastorale s'est adressée aux jeunes, ce qui n'était pas évident pour une mentalité orientale où l'on passe très vite de l'enfance à l'âge adulte.
Les laïcs et les femmes
Ad intra, le synode lance aussi différents appels, notamment aux laïcs, aux femmes et aux jeunes. L'archevêque de Bagdad des latins, Mgr Sleiman, a souligné que peu à peu la pastorale s'est adressée aux jeunes, ce qui n'était pas évident pour une mentalité orientale où l'on passe très vite de l'enfance à l'âge adulte.
Pour le rôle des femmes, le synode souhaite leur engagement majeur dans la vie publique. Un témoignage important aussi en direction des femmes musulmanes, avait souligné Mme Jocelyne Khoueiry au synode.
« Et aux niveaux nationaux, les pères synodaux demandent que les chrétiens soient traités sur un pied "d'égalité" avec les autres citoyens, avec les mêmes "droits" humains, et ils demandent la liberté religieuse et de conscience. Ils emploient à plusieurs reprises le terme "nos concitoyens" en s'adressant aux juifs ou aux musulmans. »
« Et aux niveaux nationaux, les pères synodaux demandent que les chrétiens soient traités sur un pied "d'égalité" avec les autres citoyens, avec les mêmes "droits" humains, et ils demandent la liberté religieuse et de conscience. Ils emploient à plusieurs reprises le terme "nos concitoyens" en s'adressant aux juifs ou aux musulmans. »
Plus encore, pour les rapports avec le judaïsme et avec l'islam, ils se réfèrent au concile Vatican II, à la Déclaration Nostra AÉtate. Ils soulignent qu'ensemble, ils peuvent promouvoir la paix, que la vie avec les musulmans n'est pas un hasard, mais une « vocation » et une « mission » divine.
Ils lancent aussi un signal pour plus de dialogue œcuménique, et plus encore pour la collaboration sur le terrain entre catholiques et orthodoxes.
Ils lancent aussi un signal pour plus de dialogue œcuménique, et plus encore pour la collaboration sur le terrain entre catholiques et orthodoxes.
Ils insistent sur l'éducation, et sur le rôle des écoles catholiques et saluent le travail des médias catholiques, dont la télévision libanaise Télé-Lumière et « Noursat ».
Les patriarches et les évêques s'adressent également à la diaspora, demandant instamment que ceux qui émigrent n'abandonnent pas pour autant leurs maisons et leurs terres, ne les vendent pas, et gardent des liens avec leur patrie.
Les patriarches et les évêques s'adressent également à la diaspora, demandant instamment que ceux qui émigrent n'abandonnent pas pour autant leurs maisons et leurs terres, ne les vendent pas, et gardent des liens avec leur patrie.
Maintenant que le message final a été approuvé, le témoin passe au Conseil « postsynodal », composé de 8 membres élus par l'assemblée et de 3 membres nommés par le pape, le secrétaire général du synode, Mgr Nikola Eterovic, étant membre de droit de ce Conseil chargé de préparer tout le matériel à communiquer au pape en vue de la rédaction de son exhortation apostolique « postsynodale » sur l'Église catholique au Moyen-Orient, sur le thème qui était celui du synode : communion et témoignage. Ce même Conseil aide ensuite à évaluer régulièrement la mise en œuvre des recommandations de ce document.
L'orient le jour