Antélias, 19 Fevrier 2008
Faux pas des ministres arabes de l’information
L’observatoire des médias relevant de l’UCIPLIBAN a tenu une rénion le 19/02/2008, avec à son ordre du jour deux sujets : les retransmissions en direct des évènements sécuritaires , et les recommandations des ministres arabe de l’Information. UCIPLIBAN s’est déclaré favorable à le demande formulée par l’armée aux médias de réduire les retransmissions en direct des évènemets sécuritaires et s’est montré critique à l’égard des des ministres arabes de l’Information, dont les recommandations visent à mettre la pression sur les médias.
Détails du communiqué :
1- L’UCIPLIBAN déclare appuyer les termes du communiqué du bureau de l’orientation de l’armée libanaise qui a demandé aux médias de restreindre leursretransmissions en direct des accidents sécuritaires car ceci contribue à rendre l’opinion publique encore plus inquiète, sans que cela veuille aucunement dire, une censure des informations. Il s’agit tout simplement de traiter ces sujets avec un sens de la responsabilité qui évite d’envenimer davantage l’atmosphère du moment. L’armée considère, à juste titre, que les images retranmises ne reflètent aucunement la réalité de l’ambiance générale du pays. L’observatoire, de son côté appelle les médias à ne plus jamais retranmettre en direct les différents attentats terroristes perpétrés dans le pays, car ceci ne sert en rien les télespectateurs, mais assure une couveture médiatique recherchée par les auteurs des attentats, qui cherchent à semer la terreur et à banaliser cette « culture » de la mort.
2- L’observatoire s’est penché aussi sur les recommandations des ministres arabes de l’Information concernant les retransmissions par satellites lors de leur réunion du 13/02/2008. L’Observatoire fait remarquer que :
· Le communiqué mélange entre des considérations éthiques , culturelles et juridiques. Il ne prend pas en considération les spécificités de chaque pays, ce qu’il aurait du faire.
· Des valeurs tels que liberté et décratie, ne figurent pa dans le texte des recommandations bien qu’ils constituent l’essence même du rôle des médias. Ces valeurs abesentes, on se demande ce qu’il reste du message médiatique.Ces références absentes et le monde des médias arabes se trouve en nette régression.
· Certains termes ambigus, comme par exemple le fait de dire « ne pas influencer négativement la paix sociale et l’unité nationale », peuvent amener à des interprétations des plus diverses au niveau politique. Est-ce que les médias devraient occulter des scnadales gouvernementaux, sous prétexte de calmer les esprits ? Faut-il occulter toutes ces commission perçues suite à tous les contrats d’armements conclus avec les multinationales ? faut-il occulter le problème de l’analphabétisme qui atteint encore des moyennes allant jusqu’à 50% ? Faut-il taire le nombre de ceux qui vivent sous le seuil de pauverté et dontl la proportion est une des plus importantes au monde ?
· Menacer les stations « récalcitrantes » n’est pas admissible dans le siècle de l’espace ouvert. Il n’est plus question d’un retour en arrière en matière de libertés des médias. Et tout autre considération est nulle et non avenante.
· L’Observatoire souhaite la rédaction d’une charte d’éthique pour les médias arabes , quitte à ce que les questions juridiques restent du seul ressort de chaque pays.
· Et à ce propos l’Observatoire entend rappeler aus pays arbes que leurs collègues décratiques ont tous aboli ce qui s’appelle encore chez nous le ministère de l’Information, accordant leur budget respectif aux ministères de l’Éducation , de la Culture et des Sciences. Pour celà il est demandé à ces ministères de se débarrasser de leur cachet politique et de confier le dossier des médias à des organismes indépendats et spécialisés pour éviter des dérives autoritaires. Les médias est une question fort importante pour la laisser aux seuls mains des politiques.
Traduction: Dr. Louis Honeiné