Les associations de journalistes ont adopté un « protocole de sécurité » dans l'État de Chihuahua, à la frontière américaine du Mexique, où les cartels de la drogue se livrent à une guerre sans merci, a annoncé la Commission régionale des droits de l'homme.
Ce protocole, non obligatoire mais conseillé aux journalistes chargés des rubriques des faits divers liés aux cartels, prévoit notamment « le port d'un gilet pare-balles, voire d'un casque », a précisé le président de la commission, Jose Luis Armendariz. Dans un manuel de conseils, le protocole suggère aux journalistes d'éviter de s'avancer sur la scène d'un crime avant l'arrivée des forces de sécurité, ou encore de garer leurs voitures à peu de distance, pour pouvoir s'éloigner rapidement.
Ciudad Juarez, 1,3 million d'habitants face à El Paso au Texas, est la ville la plus sinistrement connue de l'État de Chihuahua : plus de 2 600 morts en 2009. C'est le pire champ de bataille de la « guerre des cartels » pour le contrôle du trafic de la drogue et l'approvisionnement de l'énorme marché américain. Au plan national, les règlements de comptes entre cartels et leurs affrontements avec armée et police ont fait plus de 28 000 morts depuis fin 2006, quand le président Felipe Calderon a déclaré la guerre aux trafiquants dès son arrivée au pouvoir.Les journalistes figurent parmi les victimes collatérales : plus de 30 tués ou disparus depuis la même date, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Le 26 juillet, le cartel de Sinaloa a enlevé quatre journalistes, ensuite libérés indemnes, dans une spectaculaire opération de communication : il voulait faire diffuser à la télévision ses accusations contre un autre cartel, responsable selon lui d'un massacre qu'on lui imputait.
L'orient le jour
Ciudad Juarez, 1,3 million d'habitants face à El Paso au Texas, est la ville la plus sinistrement connue de l'État de Chihuahua : plus de 2 600 morts en 2009. C'est le pire champ de bataille de la « guerre des cartels » pour le contrôle du trafic de la drogue et l'approvisionnement de l'énorme marché américain. Au plan national, les règlements de comptes entre cartels et leurs affrontements avec armée et police ont fait plus de 28 000 morts depuis fin 2006, quand le président Felipe Calderon a déclaré la guerre aux trafiquants dès son arrivée au pouvoir.Les journalistes figurent parmi les victimes collatérales : plus de 30 tués ou disparus depuis la même date, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Le 26 juillet, le cartel de Sinaloa a enlevé quatre journalistes, ensuite libérés indemnes, dans une spectaculaire opération de communication : il voulait faire diffuser à la télévision ses accusations contre un autre cartel, responsable selon lui d'un massacre qu'on lui imputait.
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