Mgr Francesco Beschi, qui a présidé la messe à l'autel de la Chaire de Saint Pierre, à l'occasion du 35e anniversaire de la "naissance au ciel" du pape Paul VI, le 6 août.
L'évêque a commenté l'évangile de la transfiguration de Jésus, en citant Paul VI, rapporte l'agence italienne SIR : "J’aimerais, en terminant, être dans la lumière". Il a souligné que "la lumière de la foi se nourrit de la lumière du Christ", qui "n’est pas simplement celle d’une connaissance différente, mais qui est une lumière vive, qui se nourrit de la foi de l’Église, qui transforme la vie".
Pour Mgr Beschi, chez Paul VI, le "désir d’être lumière précisément quand vient la nuit" était fort, parce que le mystère du Christ crucifié et ressuscité "évoque la beauté : non pas une beauté seulement esthétique, mais une beauté exigeante, qui est le principe qui transforme l’histoire, qui nourrit continuellement la recherche du rapport entre foi et culture".
Il a ausis cité les paroles de Paul VI aux campesinos (paysans) de Colombie, en quile pape disait voir "un signe, une image de la présence du Christ". Il leur avait dit: "Nous nous inclinons devant vous, nous ne pouvons pas nous désintéresser de vous".
Ainsi, pour Mgr Beschi, Paul VI est "un pape qui prend sur lui l’humanité déshéritée et opprimée, oublieuse de Dieu et de l’homme, et que l’Église est appelée à offrir à tous".
"Servir l’homme": c’est ainsi que le pape François a synthétisé le Concile, au centre duquel se trouve l’image de l’Église que Paul VI a définie comme "servante de l’humanité".
Mgr Beschi s’est arrêté sur le rapport particulier qui liait "les deux papes du Concile", Paul VI et Jean XXIII, qui "ont cultivé une amitié profonde et fraternelle, malgré la diversité de leurs origines, de leur formation et de leurs caractères. Une "profondeur de relations" qui "est devenue source de renouveau et d’espérance pour l’Église et pour l’humanité tout entière".
Il a rappelé que Paul VI a été le premier pape pèlerin en Terre Sainte, le premier à prendre la parole à l'ONU, le premier à quitter le Vatican pour visiter les pays les plus pauvres. Il a donné sa tiare pour que le produit de la vente aille aux pauvres du monde. Avec le patriarche oecuménique Athénagoras, il a effacé les anciens anathèmes entre l'Eglise de Rome et celle de Constantinople: un rapprochement annoncé deux ans plus tôt, en janvier 1964, lors de l'accolade historique de Jérusalem. Il a rappelé sa visite aux ouvriers de l'usine sidérurgique de Tarente; sa visite aux sinistrés après les inondations de Florence.
Avec Hélène Ginabat
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