Sophie Camille Truszkowska appartenait à une noble famille polonaise de Kalisz, une région de Pologne alors dominée par la Russie. Enfant prématurée, elle dut sa survie à la Vierge de Czestochowa, que sa mère implora. Mais sa santé demeura précaire.
Lorsque sa famille se transféra à Varsovie, elle contracta la tuberculose et dut partir en Suisse où elle se rétablit. Elle se consacra alors aux œuvres de charité au sein d’une conférence de Saint-Vincent de Paul, puis entra dans le tiers-ordre franciscain.
Et, en 1857, elle répondit à l’appel de Dieu en fondant la congrégation franciscaine de Saint-Félix de Cantalice pour venir en aide aux enfants abandonnés, aux pauvres et aux marginaux. Elle devint en religion sœur Angèle-Marie.
En quatre ans, la fondatrice ouvrit 27 écoles. Et, en 1860, elle ouvrit une branche contemplative de cet institut. Pourtant les sœurs perdirent tout ce qu’elles possédaient lors de l’occupation russe de 1864.
L’empereur François-Joseph accueillit alors la fondatrice et ses sœurs dans le secteur autrichien de la Pologne. Bientôt la congrégation refleurit. En 1874, Mère Angèle envoya les premières religieuses aux Etats-Unis.
Puis, à l’âge de 44 ans, atteinte de surdité, elle se retira de la direction de l’institut. En 1899, elle se trouvait à Cracovie lorsqu’un cancer l’emporta, après de longues années de vie cachée, silencieuse et féconde.
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