Au cours de la 11e congrégation générale, soeur Marie-Antoinette Saadé, membre de la Congrégation des Soeurs Maronites de la Sainte Famille (Liban) a souhaité que l'on donne « à la femme sa vraie et juste place ».
« Ne faut-il pas que l'Eglise soit à l'avant-garde dans ce domaine face à une certaine pratique dans certains milieux musulmans où la femme est battue, emprisonnée, bafouée, maltraitée, sans droits, ne faisant rien d'autre que des devoirs asservissants ? », s'est-elle demandé.
La religieuse a aussi rappelé l'importance des mères pour la transmission de la foi. « La foi s'acquiert sur les genoux de la mère. C'est là que se fait la première catéchèse, la plus efficace et la plus durable », a-t-elle affirmé.
Et d'inviter à « s'occuper de l'éveil de la foi en famille comme lieu privilégié où l'enfant apprend à reconnaître son identité et à croître en développant ses talents et facultés humaines et divines ».
L'urgence du témoignage de la femme chrétienne
« Dans l'instrument de travail, il n'y a aucune mention des questions concernant les femmes, dans un Synode du Moyen-Orient où la femme est de second rang », a renchéri soeur Clauda Achaya Naddaf, supérieure du Couvent des Religieuses de Notre-Dame de la Charité du Bon Pasteur (Syrie).
« La moitié de la population de la terre sont des femmes », a affirmé la religieuse syrienne. « Presque la moitié de ces femmes sont victimes de violence, d'exploitation, et vivent dans l'extrême pauvreté, dont les droits sont bafoués », a-t-elle ajouté en souhaitant que le Synode « énonce des propositions qui aideraient à l'application des conventions internationales en faveur des femmes dans nos pays arabes ».
Enfin, Jocelyne Khoueiry, membre fondateur et président du mouvement marial « La Libanaise-Femme du 31 Mai » (Liban) a rappelé l'importance que « la femme chrétienne puisse s'exprimer et témoigner de la beauté de la foi et du vrai sens de la dignité et de la liberté ». C'est « un témoignage urgent qui interpelle la femme musulmane et ouvre des pistes nouvelles au dialogue », a-t-elle souligné.
« Que nos familles puissent être soutenues et accompagnées par leur église, mère et éducatrice, afin qu'elles soient concrètement et délibérément des sanctuaires ouverts au don de la vie surtout quand cette dernière est blessée par le handicap ou les difficultés socio-économiques, n'est pas chose secondaire face à la menace continue de l'émigration », a-t-elle insisté.
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