Le 1er mars 1774, la marquise de Canossa (ville de la région italienne d'Emilie-Romagne), mettait au monde, à Vérone, une petite fille qui allait devenir l’ange des pauvres et des malades. Son choix de vie allait scandaliser les siens: des “folies”! Elle répondait: “Le fait d’être née marquise m’empêcherait-il de servir Jésus-Christ dans ses pauvres?”
“Dieu seul et Jésus crucifié” serait sa devise: elle s’éteignit le Vendredi Saint, 10 avril 1835. “On dirait que la charité, comme une fièvre, l’a dévorée, disait le pape Jean-Paul II le jour de sa canonisation. La charité envers Dieu, poussée jusqu’aux cimes les plus hautes de l’expérience mystique; la charité envers le prochain, poussée jusqu’aux extrêmes conséquences du don de soi aux autres”.
En effet, restée orpheline, elle se sentait attirée par le Carmel, mais ses deux essais de vie religieuse n’aboutirent pas. Elle ne trouva sa vocation qu’à Venise, où la guerre l’avaient contrainte à se réfugier. Elle avait 33 ans, et elle décida de se consacrer aux soins des malades. A son retour à Vérone, elle réunit quelques compagnes pour l’aider dans cette tâche: l’Institut des Filles de la Charité était né. Depuis, les “Canossiennes” sont allées jusqu’en Inde et en Chine.
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