aux conflits et conditions de vie difficiles, en Afrique du nord et en d'autres parties du monde.
Le père Lombardi, qui est aussi directeur du Centre de télévision du Vatican, consacre le dernier éditorial de son bulletin hebdomadaire, « Octava Dies », au souvenir des quelques 250 migrants morts, la semaine dernière, dans un naufrage au large des côtes de l'île de Lampedusa, proche de la Sicile.
Ils sont morts dans leur fuite pour « échapper à la faim, à la pauvreté inhumaine, à l'oppression, à la violence, à la guerre… prenant le risque de mourir dans les flots sans laisser de trace, ni même le souvenir de leur propre nom », commente-t-il.
La compassion, écrit le père Lombardi, nous oblige à « ne pas oublier, à faire mémoire – comme cela se fait pour toute autre tragédie indicible de l'humanité -, d'une histoire qui est la nôtre, par solidarité envers les pauvres de la terre ».
« Le peuple juif, en élevant le mémorial de Yad Vashem, le 'mémorial des noms', l'a parfaitement compris », ajoute-t-il. Dans ce lieu, Benoît XVI avait prononcé une méditation qui, ces jours-ci, a tout son sens face à la mort de tant de victimes innocentes et inconnues.
« Ils ont perdu leurs vies mais ne perdront jamais leurs noms, avait dit le Pape, rappelle le père Lombardi, car ces noms sont profondément gravés dans le cœur de ceux qui les aiment, de leurs compagnons de détention qui ont survécus et de tous ceux qui sont déterminés à ne plus jamais permettre qu'une telle atrocité déshonore à nouveau l'humanité. Plus que tout, leurs noms sont à jamais inscrits dans la mémoire du Dieu Tout-Puissant ».
« Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du cœur de l'homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies ! », avait-il ajouté .
Ainsi, le père Lombardi termine son éditorial sur un appel à « déraciner la haine qui a conduit à la shoah et à tout faire aujourd'hui pour déraciner les injustices, l'indifférence et l'égoïsme qui conduisent trop de personnes, aspirant à une vie plus humaine, à disparaître dans les eaux de la mer ».
« Dieu se souvient d'eux, souvenons-nous d'eux, nous aussi », conclut-il.
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