Les évêques du Nicaragua réaffirment leur opposition à la réélection du président de la République Daniel Ortega, et critiquent les juges de la Cour qui l'ont approuvée, soulignant que cette décision était une atteinte à la constitution du pays qui interdit telle réélection.
L'évêque auxiliaire de Managua, Mgr Silvio José Báez Ortega, a dénoncé la passivité d'autres partis face aux manipulations du parti au pouvoir, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) qui contrôle la Cour suprême de justice (CSJ).
Selon un communiqué de la Conférence épiscopale du Nicaragua, datée du 24 janvier dernier, Mgr Báez a réaffirmé la position de l'Église sur cette question, insistant sur l'obligation de respecter la constitution qui interdit la réélection continue et après deux mandats, ces deux cas s'appliquant au président Ortega.
« Les manœuvres accomplies ont une apparence légale, mais au fond nous savons tous qu'elles sont illégales, qu'il s'agit de manœuvres sales et louches voulant faire croire à leur légalité », a déclaré l'évêque auxiliaire de Managua.
« Il appartient maintenant aux citoyens de demander le respect de la constitution », a-t-il estimé, car « les évêques ne peuvent pas se comporter comme des leaders politiques ».
L'évêque émérite de Granada, Mgr Bernardo Hombach, s'est lui aussi exprimé sur cette affaire, expliquant que ce qui doit préoccuper les citoyens ce n'est pas tant la réélection du président Ortega, mais le fait que l'on ne respecte pas la constitution, l'« absence totale de la loi ».
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