de cette violence ne sont pas uniquement religieuses mais aussi d’ordre ethnique et économique.
« Les chrétiens et les musulmans se battent, je ne le nie pas, et il y a une tension en ce sens, mais les facteurs qui alimentent cette crise sont principalement de caractère ethnique et économique et sont profondément enracinés dans la réalité historique de cette région », a expliqué Mgr Ignatius Ayau Kaigama. En cause, « il y a la lutte pour le pouvoir politique local et le contrôle des zones agricoles plus fertiles ».
Le prélat a évoqué l’urgence de « trouver des solutions ». « On se comporte comme l’autruche qui met la tête dans le sable en espérant que les problèmes passent. Mais malheureusement les problèmes ne passeront pas avec cette attitude. Si les questions ne sont pas affrontées et résolues, les jeunes deviendront toujours plus exaspérés et encore plus violents », a-t-il ajouté.
En tant qu’Eglise, a-t-il ajouté, « nous devons créer une atmosphère d’amitié et de solidarité entre nous et les musulmans ». « Nous avons contacté les responsables islamiques et ensemble, avec eux, nous avons lancé un appel pour mettre fin aux violences. Les responsables musulmans ont répondu très positivement à notre initiative et ont été très heureux de ce contact », a-t-il affirmé.
« Eux aussi sont très préoccupés par le fait que nos jeunes absorbent une culture de mort, de violence, au lieu d’une culture d’amour ».
Marine Soreau
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