Dans son message urbi et orbi, le pape dénonce le désir de l’homme de « se substituer » à Dieu. Les chrétiens du monde entier ont célébré Noël dimanche avec comme point d’orgue la traditionnelle bénédiction urbi et orbi du pape,
mais la fête a été endeuillée par la vague d’attentats au Nigeria (voir par ailleurs).
Benoît XVI (84 ans), assis dans un fauteuil sur la loggia de la basilique Saint-Pierre, a prononcé le message de Noël urbi et orbi (à la ville et au monde) devant des dizaines de milliers de fidèles de nombreux pays. La cérémonie était retransmise dans le monde entier et le pape a ensuite adressé ses vœux en 65 langues. « Puisse le Seigneur secourir l’humanité blessée par de nombreux conflits qui, aujourd’hui encore, ensanglantent la planète », a-t-il dit, demandant notamment un arrêt du bain de sang en Syrie et l’implication de « toutes les composantes » des sociétés du Moyen-Orient dans la construction de leur avenir. Dans son message au monde, le pape a en outre appelé à la « solidarité » avec la Corne de l’Afrique, ravagée par la famine et l’insécurité, notamment pour les réfugiés. Reprenant ses thèmes contre une trop grande déchristianisation des sociétés occidentales, il a dénoncé le désir de l’homme de « se substituer » à Dieu, de « décider ce qui est bien et mal » et de se croire « le maître de la vie et de la mort ». Samedi soir, au cours de la solennelle messe de minuit dans la basilique Saint-Pierre, le pape avait regretté que Noël soit devenu une fête commerciale.
Aux Philippines, seul pays chrétien d’Asie avec le Timor-Oriental et où une tempête meurtrière a balayé le sud de l’archipel le 17 décembre, faisant plus de 2 000 morts et disparus, des dizaines de milliers de personnes ont passé Noël dans des centres d’hébergement. « Il n’y a pas de Noël », s’est lamenté le maire de Cagayan de Oro, une ville côtière d’un million d’habitants, sur Mindanao, île la plus touchée.
À Bethléem, en Cisjordanie, au cœur d’une région en plein bouleversement où la poussée islamiste inquiète les chrétiens d’Orient, les pèlerins ont convergé par milliers vers l’église où le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte, a présidé la messe de minuit, en présence du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. En Irak, les chrétiens de Bagdad ont fêté Noël dans un pays encore endeuillé par une série d’attentats meurtriers et plongé dans une crise politique entre sunnites et chiites, juste après le départ des soldats américains. Quelques centaines de fidèles ont assisté à une messe dans la cathédrale de Bagdad, sécurisée par des dizaines de membres des forces armées et de la police irakienne.
À Bethléem, en Cisjordanie, au cœur d’une région en plein bouleversement où la poussée islamiste inquiète les chrétiens d’Orient, les pèlerins ont convergé par milliers vers l’église où le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte, a présidé la messe de minuit, en présence du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. En Irak, les chrétiens de Bagdad ont fêté Noël dans un pays encore endeuillé par une série d’attentats meurtriers et plongé dans une crise politique entre sunnites et chiites, juste après le départ des soldats américains. Quelques centaines de fidèles ont assisté à une messe dans la cathédrale de Bagdad, sécurisée par des dizaines de membres des forces armées et de la police irakienne.
L'orient le jour