Cette arrestation est la dixième intervenue dans le cadre de l’enquête rouverte en janvier sur le scandale des écoutes téléphoniques pratiquées à grande échelle depuis le début des années 2000 par le tabloïd. Le journal dominical a été fermé il y a une semaine à cause du scandale. La police a notamment arrêté Neil Wallis, l’ex-adjoint du rédacteur en chef du NotW entre 2003 et 2007, et son supérieur de l’époque, Andy Coulson, qui affirme n’avoir rien su de ces pratiques illégales et a été relâché sous conditions. M. Coulson avait démissionné début 2007 du tabloïd et a été nommé par la suite directeur de la communication du Premier ministre Cameron, poste qu’il a dû abandonner en janvier à cause de cette affaire.
En outre, le chef de Scotland Yard, Paul Stephenson, mis en cause pour son attitude dans l’affaire des écoutes au sein du groupe de Rupert Murdoch, a annoncé hier sa démission, lors d’une conférence de presse en direct à la télévision.
« J’ai pris cette décision en raison des spéculations et des accusations sur les liens entre la Metropolitan Police et News International (la division britannique du groupe de Rupert Murdoch) au niveau de ses dirigeants et en particulier avec Neil Wallis », ex-rédacteur en chef adjoint du News of the World, a déclaré Paul Stephenson. « Mon intégrité est totale », a-t-il cependant assuré. Scotland Yard, qui a été accusé d’avoir traîné les pieds dans la conduite de l’enquête sur les écoutes, avait dû admettre cette semaine avoir recruté un temps Neil Wallis comme consultant en relations publiques, après son départ du tabloïd.
Le magnat octogénaire a eu beau publier des excuses dans la presse, fermer le tabloïd et renoncer à ses projets de rachat de la totalité du bouquet satellitaire BSkyB, l’onde de choc continue à se propager. Le chef de l’opposition britannique, Ed Miliband, est ainsi reparti à l’offensive ce week-end, demandant le démantèlement du groupe britannique de M. Murdoch et des limites à sa toute-puissance. D’après le Sunday Telegraph, des membres du conseil d’administration de BSkyB, dont le magnat détient 39 %, auraient en outre décidé de se réunir le 28 juillet pour discuter de l’avenir de James Murdoch à la tête du groupe.