La capitale italienne se prépare à être pacifiquement envahie par plus de 40.000 jeunes venant de toute l’Europe, de mouvements, de confessions et de cultures différents, pour ce pèlerinage organisé en collaboration avec le vicariat de Rome. L’évènement annuel puise dans l’inspiration de Frère Roger, fondateur de la communauté, d’ouvrir aux nouvelles générations un chemin “sur les sentiers de la confiance entre les personnes, les peuples et Dieu”.
A Rome, les jeunes vivront des journées de prière dans les églises et dans les grandes basiliques romaines, ainsi qu’auprès des tombes des Apôtres. Ils rencontreront également Benoît XVI le 29 décembre, pour une prière commune place Saint-Pierre.
Le thème le plus urgent aujourd’hui
« Ce pèlerinage invite les jeunes à réfléchir sur les réalités du monde à partir de leur être de chrétiens, pour pouvoir répondre à des questions provocatrices » a expliqué le cardinal Vallini, exprimant son souhait que les jeunes « changent l’atmosphère de la société d’aujourd’hui » où « il est apparemment difficile d’être un signe de confiance ».
Dans une période, en effet, « où le danger d’une vie à l’emblème de ‘sauve qui peut’, peut caractériser l’existence des peuples, le fait que des milliers de jeunes, malgré la crise et les questions sur l’avenir, viennent à Rome et affirment qu’ils veulent être un signe de confiance, est un message de grande humanité et très positif », a-t-il ajouté.
La confiance est donc « le thème le plus urgent pour le monde d’aujourd’hui », a affirmé le cardinal Vicaire : sans elle, « il est difficile d’établir des relations humaines qui aspirent à la paix ».
Il suffit de penser « aux portes blindées de nos maisons, à la suspicion continue que nous nourrissons envers l’autre », a-t-il poursuivi, soulignant que « l'homme, au contraire, est appelé à construire un monde de paix fondé sur la confiance ».
Un don pour la ville de Rome
Gianni Alemanno a affirmé de son côté que la commune de Rome accueillait ces jeunes « comme un don pour la ville », dans la certitude « qu’ils porteront à qui les rencontreront une expérience de renouveau spirituel qui aidera à vivre Noël autrement que dans une optique consumériste ».
« Il s’agit d’une expérience très forte et particulière, pour laquelle nous avons offert le maximum de services possibles : transports, soutien logistique au Cirque Maxime où sera monté le ‘village de toile’ qui sera le point de ralliement des jeunes », a précisé le maire.
Cet aspect « seulement matériel » est complété par l’accueil des familles qui se sont proposées pour accueillir les jeunes, a-t-il ajouté. Des centaines de jeunes seront également pris en charge par des paroisses.
Le frère Marek et le frère David se sont réjouis de cet accueil « positif et émouvant », espérant sur « l’hospitalité des familles romaines et des paroisses et communautés » pour faire face au nombre croissant d’inscriptions.
Parmi les jeunes, des groupes de Russie, Romanie, Serbie et, en particulier, Ukraine, (3.000 adhésions). « La rencontre est libre et ouvre à tous la possibilité de s’unir autour du Christ, en vivant des moments de prière et de partage », ont conclu les frères de Taizé.
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