que l’Eglise a plus de martyrs qu’au temps des premiers siècles ». Evoquant les faux témoignages, le pape a insisté: « où il y a la calomnie, il y a Satan ».
Le pape a célébré sa messe quotidienne dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, à 7h, en présence des employés des services téléphoniques et Internet du gouvernorat de l’Etat de la cité du Vatican. L'Osservatore Romano rapporte des extraits de son homélie.
Hier, lors du Regina Coeli place Saint-Pierre, puis l’après-midi au cours de la messe à Saint-Paul-hors-les-Murs, le pape a déjà invité à prier pour les chrétiens persécutés, qui sont « tant et tant, dans tant de pays ».
A nouveau ce matin, sa pensée s’est tournée vers eux, en méditant sur la figure du diacre Etienne, dans la première lecture, le « premier d’une longue série de témoins sur le chemin de l’Eglise, non seulement par le passé, mais aussi aujourd’hui ».
Ce sont nos frères et sœurs qui souffrent
« Le temps des martyrs n’est pas fini : aujourd’hui encore nous pouvons dire, en vérité, que l’Eglise a plus de martyrs qu’au temps des premiers siècles », a-t-il affirmé.
Le pape a rendu hommage à « tant d’hommes et de femmes qui sont calomniés, qui sont persécutés, qui sont tués en haine de Jésus, en haine de la foi ». Certains sont tués parce qu’ils « enseignent le catéchisme », d’autres parce qu’ils « portent une croix ».
« Ce sont nos frères et soeurs qui souffrent aujourd’hui, en ce temps de martyrs. Nous devons penser à cela », a-t-il ajouté.
Une prière à Marie pour ce temps de martyrs
Mais le pape garde l’espérance : en ce sens, il a invité à méditer sur une icône médiévale de la Vierge, qui « couvre de son manteau le peuple de Dieu » : « en ces temps de turbulence spirituelle, le lieu le plus sûr est sous le manteau de la Vierge », a-t-il expliqué.
« Elle est la mère qui prend soin de l’Eglise. Et en ces temps de martyrs, elle est un peu la protagoniste de la protection : elle est la maman », a-t-il ajouté.
C'est pourquoi il a encouragé à redire la prière « Sous l’abri de ta miséricorde » (Sub Tuum Praesidium).
C’est le démon qui sème la haine
Pour le pape, « c’est le démon qui sème la haine en ceux qui accomplissent les persécutions ».
Et, a-t-il fait observer, comme pour Etienne dans les Actes des Apôtres, c’est la calomnie qui est utilisée pour faire du mal : quand on ne peut obtenir quelque chose « par une voie juste, une voie sainte », on utilise la calomnie, qui « détruit ».
Le pape a insisté sur la gravité de la calomnie : « nous sommes tous pécheurs, tous. Nous avons péché. Mais la calomnie est autre chose ».
C’est certes un péché, mais c’est aussi quelque chose de plus car elle « veut détruire l’œuvre de Dieu et elle naît de la haine. Et celui qui sème la haine est Satan » : « où il y a la calomnie, il y a Satan », a insisté le pape.
Il a estimé que le Psaume 118 illustre l’état d’âme du juste calomnié : « Lorsque des grands accusent ton serviteur, je médite sur tes ordres. Je trouve mon plaisir en tes exigences ».
zenit