Bartholomaios Ier, archevêque de Constantinople et patriarche œcuménique, a donné pour Pâques un véritable plaidoyer pour la paix, dénonçant la « grave erreur » de croire que « s’entre-déchirer apportera la prospérité au genre humain ».
On ne gagne la vie que par la foi au Christ
« Christ est ressuscité ! Nous ressusciterons, nous aussi ! », telle est l’espérance rappelée par le patriarche : « le Christ n’est pas ressuscité seul. Il a ressuscité avec Lui tous les hommes aussi ».
Ce message « joyeux pour tous », signifie qu’« il n’est plus besoin de chercher la « mythologique eau d’immortalité » car « l’immortalité existe en Christ et par Lui, elle est offerte à tout le monde. »
Le monde « insensé » qui « vit loin du Christ », constate-t-il, amasse des « biens matériels », espérant par la richesse « prolonger sa vie ». Mais, pour sauver sa vie, dénonce-t-il, l’homme « sème la mort chez les autres » : il les prive « de la possibilité économique de survivre » et « coupe violemment le fil de leur vie ».
« Il se trompe lourdement », affirme le patriarche oecuménique, car « on ne gagne la vie que par la foi au Christ » et par « l’intégration à Son corps » : « Ceux qui croient en Lui espèrent la résurrection des morts et c’est pourquoi ils sont baptisés en Sa mort, ressuscitent avec Lui et vivent la vie éternelle ».
La vie donnée à tous
Puisque le Christ offre « la vie sur terre et la vie au ciel », « à tous », insiste-t-il, il n’est donc plus besoin « d’exterminer des peuples pour que d’autres peuples vivent » ni « d’exterminer des êtres humains sans défense pour que d’autres existences humaines vivent dans l’aisance ».
C’est une « grave erreur », poursuit-il, de croire que « s’entre-déchirer apportera la prospérité au genre humain ». C’est en réalité le contraire : en effet, « ceux qui sèment la mort indirectement ou directement, en croyant ainsi prolonger ou faciliter leur propre vie, se condamnent eux-mêmes à la mort éternelle ».
Pour Bartholomaios Ier, le fait que le Christ ait « vaincu la mort » confirme « sa répulsion de la mort » : il mène donc « à la vie », et il « la dispense de nouveau », si elle a été interrompue.
C’est pourquoi, il invite les croyants à ne pas craindre la mort : « notre force ne réside pas dans le caractère invulnérable de notre existence, mais dans son caractère de résurrection ».
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