Mgr Silvano M.Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève est intervenu sur le thème « Science, technologie, innovation, et potentiel de la culture pour la promotion du développement durable » lors de la conférence de haut niveau du Conseil économique et social (ECOSOC), le 4 juillet 2013.
Pour « lutter contre la pauvreté » et « améliorer la qualité de vie », l'ECOSOC a choisi pour instruments « la science, la technologie et l'innovation (STI) », constate l’archevêque.
Pour le Saint-Siège, ce sont des éléments clés. Mais les progrès « purement économiques et technologiques », sont insuffisants : « Le développement doit avant tout être véritable et intégral », en embrassant « toutes les aspirations de la personne humaine, qui reste sa meilleure ressource et sont protagoniste indispensable ».
C’est pourquoi Mgr Tomasi appelle à « une utilisation éthique et responsable de la technologie » : le développement « ne sera jamais complètement garanti par des forces automatiques ou impersonnelles, qu'elles proviennent du marché ou de la politique internationale ».
Il lui faut « des hommes et des femmes debout, dont les consciences sont finement adaptées aux exigences du bien commun ».
Le Saint-Siège préconise pour cela de « redéfinir le développement durable dans ses trois piliers – un moyen économique, environnemental et social ».
Il s’agit « d’investir dans l'éducation » pour « ouvrir la voie vers un avenir de plus grande égalité et prospérité » : en effet, si « la science et la technologie sont de puissants instruments de changement », cependant « la diffusion des données et informations ne peut pas être automatiquement assimilée à une transmission de connaissances ».
« Sans culture, insiste Mgr Tomasi, aucun être humain n’accède à la pleine possession des facultés comme la parole, la raison et la liberté. On ne peut jamais trop insister sur l'importance de la culture comme véhicule de notre humanité commune ».
« La culture englobe à la fois le système de valeurs, les normes, les préférences et le niveau des connaissances acquises dans le système éducatif. Il s'ensuit qu’elle est une ressource stratégique pour un développement humain efficace qui doit inclure l'amélioration de la dignité humaine et de la liberté individuelle, sociale et politique, c'est à dire des droits de l'homme », explique-t-il.
Par ailleurs, fait observer l’archevêque, « la connaissance est le résultat d'une quantité incroyable d'observations, d'analyses et de réflexions accumulées au cours des siècles et qui sont devenues un patrimoine commun. C'est pourquoi la propriété intellectuelle ne peut protéger une invention que pour une période de temps convenue », après quoi elle doit « devenir publique » et « rester au service de tous ».
En outre, ajoute-t-il, les mécanismes techniques, aussi utiles soient-ils, ne remplacent pas la nécessité d’une « solidarité avec les personnes et les pays les plus pauvres ».
zenit