« La célébration du quatrième centenaire, explique le père Renato Salvatore, supérieur général des Camilliens, a pour nous diverses finalités. La première est certainement d’ordre spirituel ; elle consiste en un retour aux sources de notre Ordre, en particulier à la spiritualité et au charisme de saint Camille, grand réformateur de l’assistance sanitaire ».
« L’investissement pour cet événement, ajoute-t-il, devrait être égal à la grandeur du saint célébré et à l’amour, l’estime et la considération suscités autour de lui. Pour nous les Camilliens, c’est l’occasion de revivre chaque jour cette passion miséricordieuse de saint Camille. Aujourd’hui, dans le monde de la maladie, partout, il y a vraiment beaucoup à faire, et une synergie entre les personnes de bonne volonté est indispensable pour pouvoir humaniser et évangéliser les soins et les structures socio-sanitaires. »
Les premiers rendez-vous du quatrième centenaire se dérouleront entre Rome et Bucchianico (province de Chieti), ville natale du saint : le samedi 6 juillet à 9h30, aura lieu la bénédiction de l’huile du flambeau de la charité, à l’autel de la patrie à Rome.
À 10h30, dans l’église Sainte-Marie-Madeleine, siège central de l’Ordre, le P. Salvatore célèbrera une messe. À 16 heures aura lieu l’inauguration de l’urne monumentale pour la dépouille de saint Camille, œuvre du maître Alessandro Romano, toujours dans l’église de la Madeleine.
Dans la soirée, les célébrations se déplaceront à Bucchianico, où la relique du cœur de saint Camille sera accueillie à 21 heures, lors d’une procession aux flambeaux jusqu’au sanctuaire.
L’urne qui accueillera la dépouille mortelle de saint Camille pèse 330 kg ; elle est caractérisée par deux groupes de sculptures de 150 kg chacune. La châsse en cristal, qui sera montée en septembre, pèse 130 kg. L’urne est réalisée dans un alliage de cuivre spécial, revêtu de feuilles d’or pur tandis que le groupe de sculptures est en bronze polychrome.
Alessandro Romano a mis une année pour achever cette œuvre monumentale, « poussé par une réflexion sur l’histoire de ce saint extraordinaire, de cet homme qui s’adonnait à tous les vices avant de devenir subitement amoureux de la souffrance d’autrui, au point d’en oublier la sienne ».
Dans son œuvre, le sculpteur a voulu représenter une croix qui, « au lieu d’être un poids insupportable, devient une protection et un guide vers la sainteté ».
Traduction d’Hélène Ginabat
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