Le pape, indique la Préfecture de la Maison pontificale, a accueilli l'invitation de l'Association nationale des Familles italiennes des Martyrs tombés pour la liberté de la patrie (A.N.F.I.M.), en cette année où l'Italie célèbre les 150 ans de son unité.
Ce sera cette année le 67e anniversaire de l'exécution de 335 civils italiens par les troupes d'occupation nazies à Rome le 24 mars 1944, sur la via Ardeatina, en représailles à un attentat du 23 mars, via Rasella, qui tua 33 soldats du bataillon SS Bozen.
Le massacre a été organisé et exécuté par Herbert Kappler, commandant de la police militaire allemande à Rome, son adjoint le capitaine Erich Priebke et le commandant Karl Hass.
La liste des otages a été établie avec le chef de la police romaine. Quatre étaient des condamnés à mort détenus à la prison romaine de Regina Coeli, auxquels l'occupant a ajouté plus de 200 détenus et des dizaines de juifs de Rome, arrêtés lors d'une rafle dans le ghetto, dont un adolescent de 15 ans.
Le lendemain, selon la méthode de la Shoah par balle, chaque otage a été exécuté d'une balle dans la tête : chaque soldat devait abattre plus de dix otages.
Un événement qui suscite régulièrement une polémique, certains historiens estimant que si les auteurs de l'attentat de la rue Rasella s'étaient rendus, il n'y aurait pas eu de représailles.
Rosario Bentivegna, membre du parti communiste dès 1943, résistant et médecin, né en 1922 et encore en vie aujourd'hui, a été lavé par la Cour de cassation de Rome en juillet 2009, par sentence établissant qu'en participant à l'attentat de la rue Rasella il n'a pas été un « massacreur de civils ».
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