à un tribunal qui puisse juger l’affaire sur le fond. Selon des observateurs locaux, les sept conditions fixées par le juge pour ordonner sa remise en liberté provisoire sont très sévères : 3 200 euros de caution ; convocation régulière au commissariat et devant la Haute cour de Kampala ; interdiction de quitter la ville de Lira, où il réside, sans accord des autorités, etc.
"Si sa libération provisoire constitue une bonne nouvelle pour le journaliste et sa famille, nous restons très préoccupés pour lui. Augustine Okello a passé plus d’un an en détention provisoire, la présomption d’innocence n’a pas été respectée, ses droits fondamentaux ont été bafoués. L’absence de date pour son procès suscite inquiétudes et indignation. Elle renforce par ailleurs les pressions sur ce journaliste qui a suffisamment souffert", a déclaré Reporters sans frontières.
Augustine Okello, alias "Rouks", a été officiellement inculpé, le 1er aout 2011, pour "trahison", un crime passible de la peine de mort en Ouganda. Il est poursuivi, dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un colonel dissident, pour de prétendues activités subversives et une implication auprès de partis d’opposition.
RSF