Le cardinal archevêque de Sydney, Georges Pell invite les jeunes du monde à l'espérance.
Les célébrations de la XXIIIe Journée mondiale de la jeunesse se sont en effet ouvertes aujourd'hui à Sydney par la messe présidée par le cardinal George Pell, sur le môle de Barangaroo,
face à l'océan, en présence de quelque 150.000 jeunes de 168 pays, selon les chiffres des organisateurs. Une croix bleue lumineuse a présidé la célébration sur cette baie où se pressait aussi une vraie flotte des JMJ. Les chants et les danses des Aborigènes ont accompagné la liturgie.
La première rencontre des jeunes avec le pape aura lieu jeudi prochain, par une veillée dite « Fête d'accueil ». Le même jour, le pape, qui poursuit sa brève période de repos, et de travail, rencontrera les autorités du pays. Hier, à deux reprises, il a rencontré le cardinal Pell.
Le cardinal Pell a été rejoint pour cette messe d'ouverture par 26 autres cardinaux, 400 évêques, une chorale de 300 jeunes, et un orchestre de 80 musiciens. Il avait dit aux médias au début de cette semaine qu'il était impatient de célébrer « la plus grande messe » de sa vie.
« Si nous prenons la main de Dieu, il fera le reste », a exhorté l'archevêque dans son homélie. Il ajoutait à l'adresse des jeunes qui se sentent perdus, qui ont du mal à espérer en l'avenir, qui souffrent en raison de problèmes liés à l'alcool, à la drogue, aux crises de leur famille, à la solitude, à la disparition d'une personne aimée, ou du fait du vide laissé par un succès éphémère. « Le secret, c'est la confiance, Dieu ne nous décevra pas », a-t-il dit.
Commentant la page du prophète Ezéchiel sur les Ossements desséchés (Ez 36), proposée par la liturgie, le cardinal Pell a souligné que ces ossements symbolisent tous ceux qui ont perdu l'espérance. Or, seul l'Esprit Saint, a affirmé l'archevêque de Sydney, peut recouvrir les corps et « redonner à tous la vie ». Il est le seul à pouvoir « changer l'incertitude et la peur en foi et espérance ».
Quand à la parabole évangélique du Semeur, elle invite les jeunes, a continué le cardinal Pell, à « prier » pour ne pas perdre la semence tombée sur la bonne terre. Car, a-t-il fait observer, « devant le monde aveugle et sourd qui ne répond pas à l'appel du Seigneur », les jeunes sont appelés à rester ouverts à la puissance de l'Esprit pour permettre au Seigneur d'agir par eux.
Pour ne pas demeurer « neutres » face aux choix de la vie, le cardinal Pell a indiqué le signe de la Croix, qui permet de porter du fruit, un fruit qui est « paix, joie, et générosité envers le prochain ».
Le cardinal australien à exhorté les jeunes à ne pas passer leur vie assis sans prendre position, en pensant qu'il vaut mieux ne pas choisir, parce que c'est en ayant confiance dans les engagements pris » qu'ils auront la « vie en plénitude ».
Il a aussi invité les jeunes présents à remercier Dieu de pouvoir participer à cette JMJ, en dépit du coût, de la distance, de tant de difficultés qu'il leur a fallu surmonter.
Au terme de la messe, le cardinal Stanislas Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, promoteur de la JMJ, a souhaité aux jeunes – qui sont en train d'apporter « le printemps » au cœur de l'hiver australien, car ils sont le printemps du monde et de l'Eglise – de revive là une « nouvelle pentecôte ».
Les jeunes sont invités maintenant à vivre un « triduum » de préparation au sommet de la JMJ avec Benoît XVI, par le sacrement de la réconciliation, l'adoration eucharistique, la prière auprès de la Croix des JMJ, et par les catéchèses quotidiennes.
Quant au « Festival de la jeunesse » il prévoit quelque 450 rencontres en différents endroits de la ville, et des débats sur des thèmes aussi variés que le développement durable, la sexualité, la justice sociale dans l'enseignement social de l'Eglise, ou le dialogue interreligieux.
ROME, Mardi 15 juillet 2008 (ZENIT.org)