Se référant à la décision de Benoît XVI de proclamer une Année de la foi, le président de la CEI a expliqué que le seuil de cette porte de la foi « est mystère et calamité de toute existence, dilemme et drame, fascination et espérance ».
« Tôt ou tard, a-t-il ajouté en reprenant les paroles du pape, nous nous retrouvons tous devant cette porte : mieux vaut pour nous alors que nous ne soyons pas trouvés assoupis ».
Selon l’archevêque de Gênes, « le noyau de la crise de l’Eglise en Europe est la crise de la foi » et il s’est dit d’accord avec les paroles du pape selon lesquelles « si la foi ne retrouve pas sa vitalité, en devenant une profonde conviction et une force réelle grâce à la rencontre avec Jésus-Christ, toutes les autres réformes seront inefficaces ».
Pour le cardinal Bagnasco, « Il semble qu’il existe un peu partout une étrange réticence à dire le nom de Jésus, une sorte de fatigue, un scepticisme parfois contagieux ».
« Au contraire, a-t-il précisé, il y a par ailleurs l’enthousiasme des jeunes, et des jeunes continents, à commencer par l’Afrique, où l’on a pu percevoir une vitalité impressionnante et une grande passion pour l’évangile ».
Le président de la CEI a expliqué quel était le défi pastoral et il a posé la question de la foi : « comment faire renaître en soi et dans les autres la nostalgie de Dieu et la joie de vivre et de témoigner de lui ? ».
Sur ce qu’il faut faire et comment retrouver les racines du « pourquoi je crois », le cardinal Bagnasco a indiqué l’expérience de la Journée mondiale de la jeunesse qui « se révèle être une manière nouvelle, rajeunie, d’être chrétiens ».
Il a invité toute l’Eglise à « mettre en valeur l’expérience des pèlerinages sur les sites de la Terre Sainte et dans les grands sanctuaires partout dans le monde » ; il a souhaité un échange culturel entre les immigrés et les autochtones, comme entres les étudiants internationaux et les jeunes de leur âge qu’ils rencontrent dans les pays et dans les universités où ils transitent, afin de former « des laboratoires d’humanité » capables d’affronter les idéologies dominantes ou celles subrepticement médiocres » ; il a demandé que l’on « renforce les témoignages et les témoins que, depuis les origines, la communauté chrétienne a eus en son sein, à travers des personnes qui, touchées par la grâce, sont devenues des champions de la foi vécue ».
« Si nous tentons tout cela, a-t-il conclu, en l’intégrant dans la pastorale ordinaire et en l’encourageant de manière intelligente, alors des chemins nouveaux s’ouvriront vraiment pour l’Evangile ».
Antonio Gaspari
Traduction par Hélène Ginabat
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