Le roi avait en effet décidé d'extirper le christianisme, pensant ainsi favoriser l'unité politique et religieuse du pays. Les édits de persécution se succédaient. Cette volonté d'éradication du christianisme trouva son paroxysme dans l'édit de "dispersion générale des chrétiens", de 1860. Les villages chrétiens devaient être rasés, et leurs habitants dispersés dans les villages païens, les familles chrétiennes étant soigneusement disloquées.
Sur la joue gauche les chrétiens devaient être marqués de deux caractères: "Ta Dao", ce qui signifiait: "religion perverse". Sur l'autre joue, ils portaient le nom de leur village de destination, de façon à ce qu'ils ne puissent jamais s'en échapper. Ce n'est que le traité de paix signé entre la France et Tu Duc en 1862 qui allait mettre fin à ces violences.
Joseph Tuân avait, lui, affronté la tourmente. Sommé de piétiner la croix publiquement, il s'avança vers elle, s'arrêta, se recueillit puis fit une profonde génuflexion. Ce qui lui valut d'être décapité.
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