Aide à l’Église en détresse (AED).
Dans un communiqué, l’organisation fait part de la profonde inquiétude de Mgr Coutts face à la montée de l’extrémisme et au haut degré d’intolérance que subit la communauté chrétienne dans son pays.
« Nous avons toujours été victimes de discriminations, mais notre situation n’a jamais été aussi difficile », déclare l’évêque qui demande au gouvernement pakistanais de faire en sorte que les chrétiens soient enfin traités comme « des citoyens à part entière » et que l’on reconnaisse leur immense contribution à la société.
L’AED rappelle que les catholiques forment une communauté d’à peine 1,2 million de fidèles pour un total de 180 millions d’habitants, mais que c’est l’Eglise qui gère une grande partie des services sociaux, éducatifs, sanitaires et d’aide au développement dans le pays.
Le seul diocèse de Faisalabad administre 82 écoles, des structures, précise le communiqué, dont bénéficient tous les pakistanais, indépendamment de leur appartenance religieuse.
Les discriminations et pressions que subissent les chrétiens, au travail ou dans les écoles, sont nombreuses, souligne le communiqué.
« J’ai moi-même reçu des lettres m’invitant à abandonner ma religion », a déclaré à l’AED Mgr Coutts.
L’évêque de Faisalabad raconte que, dans le nord-ouest du Pakistan, l’extrémisme touche également la majorité musulmane, comme le prouve la destruction, ces derniers mois, de divers instituts pour filles, visant à entraver leur instruction.
« Les extrémistes sont prêts à tout, à tuer et à être tués, souligne-t-il. Et nombre de musulmans qui n’étaient pas d’accord avec eux ont eux aussi été assassinés ».
Mais cette situation n’empêche pas l’évêque d’espérer en des lendemains meilleurs, relevant que ces extrémistes constituent une « petite minorité ».
L’Eglise, assure-t-il, continuera de « promouvoir des services pour le bien de la société » et de « favoriser le dialogue à travers de bonnes actions ».
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