La raison ? La diffusion par la chaîne, le 9 mai dernier, d’un reportage réalisé par le journaliste, sur un groupe qui se fait appeler « les Taliban de Palestine », après l’assassinat, le 15 avril, du militant pacifiste italien, Vittorio Arrigoni.
Il semblerait que le gouvernement du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, ait découvert l’existence de ce groupe salafiste.
Convoqué les 19 et 22 mai, puis les 21 et 26 juin, le journaliste doit se présenter pour un cinquième interrogatoire le 30 juin prochain, a-t-il expliqué à Reporters sans frontières. A chaque fois, les méthodes utilisées sont les mêmes : il attend pendant des heures d’être interrogé. Ensuite, les insultes et les menaces pleuvent. Sans oublier les coups. Les questions ? Qui sont ces fameux « Taliban de Palestine ». Ils veulent des noms. Mais le journaliste tient bon, accroché à la protection de ses sources.
Reporters sans frontières dénonce le harcèlement dont est victime Salama Atallah et exhorte les autorités du Hamas à cesser immédiatement les intimidations répétées à l’encontre de l’ensemble des professionnels de l’information dans la bande de Gaza.
Le 20 juin dernier, les forces de sécurité du Hamas ont interdit au journaliste Amru Al-Fara, correspondant de l’agence de presse de l’Autorité palestinienne Wafa, de couvrir les examens du baccalauréat à Khan Younis, alors même qu’il avait une carte du ministère de l’Education. Il a par la suite été convoqué par la police afin de signer une déclaration dans laquelle il s’engageait à ne plus couvrir les examens pour l’agence Wafa.
RSF