Benoît XVI encourage les évêques du Panama à intensifier leur effort pastoral et missionnaire, spécialement en vue des célébrations du Ve centenaire de l'évangélisation du pays, en 2013, et il les invite à témoigner de l'espérance chrétienne, dans la lutte contre la pauvreté.
Le pape a reçu ce matin à Castel Gandolfo les évêques du Panama, au terme de leur visite ad limina.
Benoît XVI estime en effet qu'il faut une véritable espérance chrétienne pour persévérer dans la lutte contre la pauvreté, contre la violence juvénile, les sectes, la corruption, la sécularisation.
Il reconnaît que le pays vit de « rudes moments », et qu'il est pour l'Eglise « particulièrement urgent » de proposer ses « lumières » pour « contribuer à la solution des problèmes brûlants des personnes en promouvant dans la société un consensus moral sur les valeurs fondamentales ».
Benoît XVI salue « la féconde action missionnaire » des évêques et « les lumineux exemples des nombreux missionnaires qui ont marqué l'histoire du Panama ».
Il les invite à témoigner du « bonheur » qu'il y a « à suivre le Christ » et « à partager la joie » de se « savoir aimé de Lui jusqu'au bout ».
Ce témoignage s'adresse, faisait remarquer Benoît XVI, à une soiété où s'impose de plus en plus « une vision du monde et de l'humanité qui laisse de côté la transcendance ».
Une telle vision s'insinue dans tous les domaines de la vie quotidienne et est relayée, déplorait le pape, par les moyens de communication sociale : individualisme, hédonisme, idéologies et mœurs qui minent les fondements mêmes de la société en attaquant le mariage, la famille, la morale chrétienne. C'est pourquoi il encourage une pastorale familiale adéquate.
Or, pour l'évangélisation de la société, le pape rappelle un instrument précieux : le Compendium de l'enseignement social de l'Eglise, qui existe aussi en espagnol.
Enfin, pour le service de cette mission, Benoît XVI souligne l'importance de la visite de Jean-Paul II, il y a 25 ans : il indiquait alors la voie de la prière pour les vocations, et une sélection correcte des candidats au sacerdoce.
Le séminaire, explique le pape, doit privilégier des espaces de prière quotidienne, de célébration digne de la liturgie, une direction spirituelle adéquate, une attention particulière aux vertus humaines et sacerdotales.
ROME, Vendredi 19 septembre 2008 (ZENIT.org)