Que se passe-t-il à Radio-Orient ?
La FM parisienne, fondée par Raghid Chammah en 1982 et reprise par le groupe Hariri en 1992, avait rapidement passé du stade de radio communautaire à celui de chaîne généraliste avec des relais dans les grandes villes de France,
La FM parisienne, fondée par Raghid Chammah en 1982 et reprise par le groupe Hariri en 1992, avait rapidement passé du stade de radio communautaire à celui de chaîne généraliste avec des relais dans les grandes villes de France,
d'Europe et dans le monde arabe avec un personnel de 80 employés et journalistes.
Depuis environ un mois, un conflit, jusqu'ici latent, est apparu au grand jour entre la direction de la radio et ses salariés du fait d'une restructuration et d'un plan social, prévoyant le licenciement d'environ 36 personnes, dont vingt journalistes.
Depuis environ un mois, un conflit, jusqu'ici latent, est apparu au grand jour entre la direction de la radio et ses salariés du fait d'une restructuration et d'un plan social, prévoyant le licenciement d'environ 36 personnes, dont vingt journalistes.
Vive réaction du syndicat de l'entreprise qui devait présenter une pétition portant une cinquantaine de signatures affirmant qu'il y a d'autres moyens de remédier à la dégradation de la situation financière que les licenciements et les suppressions de postes. Le personnel a également demandé (et obtenu) la nomination d'un expert-comptable qui vient de rendre public un rapport de 140 pages soulignant les points essentiels suivants :
Le plan de la direction ne permettra pas à la radio de trouver la stabilité financière souhaitée du fait d'un choix de gestion qui semble « manquer d'ambition ».
L'entreprise pourrait se trouver d'ici à un an dans une situation encore plus problématique.
Le nombre de départs volontaires devrait correspondre à celui des suppressions de postes (ce qui, selon l'expert, n'est pas le cas).
L'entreprise pourrait se trouver d'ici à un an dans une situation encore plus problématique.
Le nombre de départs volontaires devrait correspondre à celui des suppressions de postes (ce qui, selon l'expert, n'est pas le cas).
Parmi les conclusions de l'expert, on relève par ailleurs qu'aucune information ne lui aurait été transmise sur la santé financière de la radio, que la direction ne lui a communiqué ni la liste des annonceurs ni les détails sur la rémunération des salariés, même anonymes, et enfin que si le plan de la direction était appliqué, la radio aurait un personnel administratif surdimensionné alors qu'elle devrait avoir une quarantaine de salariés pour qu'elle puisse se maintenir.
Pour l'instant, quarante salariés et leurs familles – dont vingt journalistes – seront dans la rue puisque la direction croit pouvoir poursuivre son chemin avec une vingtaine de personnes en tout.
Le point de vue de la direction est que ces coupes budgétaires et ce plan social ont été requis par le groupe Hariri dans le cadre d'une opération plus large portant sur la réorganisation de tous les médias relevant du groupe.
Le point de vue de la direction est que ces coupes budgétaires et ce plan social ont été requis par le groupe Hariri dans le cadre d'une opération plus large portant sur la réorganisation de tous les médias relevant du groupe.
Le directeur général de Radio-Orient, M. Fouad Naïm, avance cet argument et affirme qu'il n'y est pour rien. Entre-temps, la mobilisation des journalistes de la radio se poursuit et provoque un vif émoi dans les milieux syndicaux français tout comme auprès des communautés libanaise et arabe en France. Avec au programme une stratégie prévoyant une escalade à plusieurs niveaux dont des rassemblements devant les résidences de hauts responsables du groupe de bailleurs de fonds.
L'orient le jour