Après la médiatisation et les nombreuses réactions concernant une jeune femme chinoise « forcée d’avorter à sept mois de grossesse, faute de pouvoir payer l’amende pour non respect de la politique de l’enfant unique », le Parlement Européen a souhaité réagir, indique « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
Dans cette résolution adoptée à Strasbourg, le Parlement « dénonce avec vigueur » cette décision des autorités chinoises et « condamne de manière générale la pratique des stérilisations et des avortements forcés, en particulier dans le contexte de la politique de l’enfant unique ».
Les députés européens déplorent que « la politique chinoise de l’enfant unique » se traduise par « une multiplication des avortements illégaux sélectifs en fonction du sexe du fœtus, créant un déséquilibre entre le nombre d’hommes et de femmes ».
La photo d’une jeune femme chinoise de 27 ans, Feng Jianmei, sur son lit d'hôpital, après un avortement forcé, son foetus auprès d'elle, publiée en ligne, a suscité l'indignation dans le monde entier.
Notons que la résolution parle bien de l'accès des femmes à la « santé maternelle, gynécologique et obstétricale » – des termes spécifiques excluant l'avortement – et ne mentionne pas les demandes d'un droit de l'homme à l'avortement ou à la « santé sexuelle, génésique et reproductive et les droits afférents ».
Elle mentionne en outre que la Commission européenne finance – avec l'impôt des citoyens – des organismes impliqués dans la planification familiale de l'enfant unique en Chine, et rappelle les conditions de financement exprimés au titre 21 du chapitre 3 du budget de l'union européenne qui stipule l’interdiction de financement pour des acteurs non étatiques impliqués dans les actes d'avortement forcé, stérilisation, etc.
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