Des prêtres de Gênes, venus avec leur évêque, le cardinal Angelo Bagnasco, ont participé à la messe matinale du pape, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
« Aujourd’hui, je vous souhaite ceci : perdez tout dans la vie, mais ne perdez pas cette relation avec Jésus Christ ! C’est votre victoire », les a-t-il exhortés durant son homélie : « C'est le centre de notre vie, s’il n’y a pas cela, nous perdons tout. Et que donnerons-nous aux gens ? ».
Pour le pape, le « vrai prêtre », reste « en relation étroite avec Jésus ». Ce « vrai prêtre » n'est certes pas sans péché : « Nous les prêtres avons tant de limites: nous sommes tous des pécheurs, tous ».
Mais si le prêtre « adore Jésus Christ, parle avec Jésus-Christ, cherche et se laisse chercher par Jésus Christ » alors il est « un bon prêtre ». Sa « force » repose sur le lien direct avec le Christ, « la pierre de comparaison pour les prêtres ».
Le pape a rendu hommage aux « prêtres qui ont donné leur vie comme prêtres », des prêtres au sujet desquels les baptisés disent : « Mais oui il a mauvais caractère, il a ceci, cela… mais c’est un prêtre ! ».
« Et les gens ont du flair! », a-t-il fait observer : « quand ils se trouvent devant des prêtres idolâtres » qui « vénèrent le dieu Narcisse », ils commentent « avec souffrance : ‘Ce prêtre est un fanfaron, toujours dans les vanités… Il n’est en relation avec Jésus Christ' ».
C'est « un prêtre qui a perdu l’onction : il est poisseux » : « Quand un prêtre s’éloigne de Jésus Christ il peut perdre l’onction. Il compense par d’autres attitudes mondaines. D’une personne ointe, il finit par devenir poisseux ».
Ce prêtre met son énergie « dans les choses artificielles, dans les vanités, dans une attitude, dans un langage mièvre ». Il peut devenir « affairiste », « entrepreneur » : « Que de mal ces prêtres poisseux font-ils à l’Eglise ! »
Le pape a invité les prêtres à se demander souvent « quelle est la place de Jésus Christ dans ma vie sacerdotale ? Ma relation avec Lui est-elle la relation d’un disciple avec son Maître, de frères ? », ou s’agit-il d’une relation « un peu artificielle, qui ne vient pas du cœur ? ».
Avec une traduction d'Océane Le Gall
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