« Cet atermoiement diplomatique est d'autant plus incompréhensible que des vies innocentes sont fauchées dans d'épouvantables attaques visant la communauté chrétienne et d'autres minorités à travers le monde », souligne la COMECE dans un communiqué paru au lendemain du report sine die, faute de consensus, d'un texte de la diplomatie étrangère de l'UE sur la liberté religieuse.
L'accord a échoué en raison d'un désaccord entre ministres sur l'inclusion d'une référence spécifique aux chrétiens comme victimes de la persécution religieuse, rappelle la commission qui dit « s'étonner » de cette controverse, étant donné que l'opinion publique européenne a été largement sensibilisée à la situation spécifique des chrétiens au Moyen Orient, suite aux attaques récentes contre des églises en Irak et en Egypte.
Par ailleurs, ajoute-t-elle, le Parlement européen (le 20 janvier) puis le Conseil de l'Europe (le 27 janvier) ont déjà ouvert la voie à une condamnation spécifique de la persécution des chrétiens, en adoptant chacun des résolutions condamnant explicitement la violence contre les chrétiens.
Sans compter que ces dernières années, les statistiques sur la liberté religieuse confirment « qu'une majorité d'actes de violence religieuse sont perpétrés contre des chrétiens ».
Une situation devenue particulièrement alarmante au Moyen Orient, notamment en Irak où, prévient la COMECE, « la persécution pourrait entraîner la disparition totale des communautés chrétiennes dans les prochains mois ».
Rappelant pour finir que l'engagement de l'UE à défendre les droits fondamentaux, dont la liberté religieuse, est clairement stipulé dans le Traité UE et la Charte des Droits fondamentaux, la Commission des épiscopats européens précise qu'elle attend maintenant de l'Union européenne « des mesures concrètes afin de traduire ces principes en une action politique claire ».
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