Les préoccupations ne manquent pas pour les chrétiens dans les pays arabes, touchés par la « peur » et les « incertitudes », a rapporté au micro de Radio Vatican le père franciscain Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre Sainte.
Il rappelle la difficulté d’évoquer ce sujet, particulièrement pour les chrétiens qui vivent au Moyen-Orient ou en Terre Sainte. « C’est un sujet qui se prête facilement à l’instrumentalisation, et si vous dites qu’il y a des problèmes entre chrétiens et musulmans, vous êtes accusé de vouloir accentuer les différences et tenir les parties à distance. Si vous dites au contraire qu’il y a collaboration, partage, vous êtes complaisant ».
Avec force, le custode de Terre Sainte rappelle qu’« il ne faut pas avoir peur ». « Il faut avoir le courage de dire les choses telles qu’elles sont, avec clarté, mais de garder aussi une attitude chrétienne de témoignage, d’ouverture, d’accueil, de chercher par tous les moyens à reconstruire le dialogue et la relation ».
« La foi nous l’enseigne », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas d’alternative. Dans ces régions, le témoignage de notre foi est la seule chose que nous pouvons faire : transmettre notre expérience, notre témoignage qui va au-delà des langues, des cultures, des religions et qui s’est fait avec honnêteté et une conviction profonde ».
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