الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان اوسيب – لبنان
Le pape a reçu ensemble lundi matin au Vatican plus de trente évêques des Philippines en visite ad limina : il les avait reçus en petits groupes la semaine passée.
Les Philippines sont le plus grand pays catholique d'Asie, avec 95% de catholiques sur plus de 90 millions d'habitants.
Le pape a souligné l'importance des interventions de l'Eglise dans les questions de société aux Philippines : défense de la vie (et contre la peine de mort), défense de la famille chrétienne, lutte contre la corruption, engagement des laïcs dans les médias.
Benoît XVI a redit que l'Eglise ne fait pas de politique, mais qu'elle contribue à la construction d'un ordre social marqué par la justice et la charité : « En annonçant la vérité évangélique – comme le dit Gaudium et spes – et en éclairant tous les secteurs de l'activité humaine par son enseignement et par le témoignage des chrétiens, elle respecte et promeut aussi la liberté politique et la responsabilité des citoyens ».
Et il arrive, a-t-il ajouté, que la proclamation de l'Evangile implique de toucher « des thèmes importants pour la sphère politique ».
C'est le cas dans le soutien que l'Eglise des Philippines apporte à la défense de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, et pour défendre l'intégrité du mariage et de la famille ».
C'est, souligne le pape, une façon aussi de « promouvoir la vérité sur la personne humaine, et sur la société » : elle ne découle pas seulement de la « Révélation divine », mais aussi de la « loi naturelle », dans un « ordre accessible à la raison humaine » et elle apporte ainsi « à toutes les personnes de bonne volonté une base de dialogue et de discernement plus profond ».
Défense de la vie aussi dans le soutien apporté par les évêques, à la lutte contre la peine de mort, souligne le pape.
Pour ce qui est de l'engagement dans les domaines politique et social, pour la défense des plus pauvres et des plus faibles, il fait observer qu'il est « encourageant de voir que ce travail a porté du fruit, grâce aux institutions catholiques engagées dans tout le pays ».
Le pape a mentionné les chômeurs ou le manque d'instruction ou de services de base, et a encouragé les « prises de position » des évêques, comme « prophétiques » et leur action caritative « très appréciée ».
Benoît XVI a également souligné combien il appréciait la lutte des évêques « contre la corruption » puisque « la croissance d'une économie juste et durable ne sera possible que lorsque sera assuré dans tout le pays un Etat de droit clair et cohérent ».
Le pape encourage également l'engagement des catholiques dans les médias : « une voix » catholique « unie et positive doit être présentée au public par les médias anciens et nouveaux », de manière à ce que l'Evangile « puisse avoir un impact toujours plus fort sur le peuple de cette nation ».
« Il est important, a ajouté le pape, que le laïcat catholique expert en communications sociales occupe le place qui lui revient pour proposer le message chrétien de façon convaincante et attirante ».
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