Aux Philippines, l'Eglise catholique effectue une démarche de pardon envers les peuples aborigènes pour « les fautes commises » dans le passé, indique « Eglises d'Asie » (EDA), l'agence des Missions étrangères de Paris (MEP).
C'est par un rite traditionnel aborigène de réconciliation, suivi d'une célébration eucharistique, que l'Eglise catholique ainsi que d'autres confessions chrétiennes ont voulu, dans une démarche inédite, exprimer une demande de pardon adressée aux aborigènes des Philippines pour « les fautes commises envers les communautés tribales ».
Cette année, un rituel aborigène de réconciliation, le tong-tongan, s'est tenu à Baguio City, les 11 et 12 octobre, à l'issue de la semaine des peuples indigènes, les Eglises chrétiennes exprimant pour la première fois une demande de pardon.
Mené par les anciens, le rite traditionnel a débuté par des discussions entre les représentants des Eglises et ceux des communautés aborigènes. Les groupes autochtones, après avoir exprimé leurs griefs (la non-protection de leurs droits, de leurs terres et de leur identité culturelle), ont ensuite accepté les demandes de pardon des représentants des Eglises, concluant la réconciliation par un traité de paix puis des échanges symboliques de cadeaux.
Une célébration eucharistique a clôturé la manifestation en la cathédrale Notre-Dame de la Délivrance de Baguio City.
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