L'expérience de foi personnelle est le secret d'un sacerdoce authentique, a réaffirmé Benoît XVI dimanche 7 septembre, lors de sa rencontre, en la cathédrale de Cagliari, avec les prêtres, les séminaristes et la communauté de la faculté pontificale de théologie de Sardaigne.
S'adressant d'emblée aux formateurs et aux professeurs du séminaire et de la faculté de théologie, l'évêque de Rome a rappelé leur « rôle irremplaçable » qui consiste à « conduire les séminaristes vers une expérience personnelle de Dieu, à travers la prière personnelle et communautaire quotidienne, mais surtout à travers l'Eucharistie célébrée et vécue comme le centre de toute notre existence ».
« Vous êtes appelés à être demain les ministres et les témoins de Dieu, a-t-il dit en revanche aux séminaristes et aux élèves de la faculté, des ministres de sa grâce et des témoins de son amour ».
« A côté des études et des expériences pastorales et apostoliques dont vous pouvez bénéficier, n'oubliez pas de mettre au premier plan la recherche constante d'une communion personnelle avec le Christ, a-t-il ensuite souligné. C'est là, seulement là, que réside le secret de votre vrai succès apostolique ».
La pensée du pape est ensuite allée aux « authentiques maîtres de foi » qui « ont laissé de merveilleux exemples de fidélité au Christ et à l'Eglise » dans l'île.
A ce propos Benoît XVI a évoqué l'exemple d'un prêtre plein de dynamisme pastoral, don Graziano Muntoni du diocèse de Nuoro, un prêtre qui dérangeait les associations criminelles, assassiné la veille de Noël 1998 alors qu'il se rendait à l'église pour célébrer la messe, et celui du père Battore Carzedda, un prêtre missionnaire des PIME, assassiné par des fondamentalistes islamistes en 1992 à Mindanao, aux Philippines, « qui a donné sa vie pour que les croyants de toutes les religions s'ouvrent dans un dialogue sincère soutenu par l'amour ».
« Que les difficultés ne vous effraient ni ne vous découragent ! », a-t-il lancé à ses hôtes : le bon grain et l'ivraie grandiront ensemble jusqu'à la fin du monde ».
« Il est important d'être de bons grains qui, tombés en terre, portent des fruits ».
« Ce trésor inestimable de foi, de spiritualité et de culture vous est aujourd'hui confié ; il est placé entre vos mains, afin que vous puissiez veiller sur lui et en être les sages administrateurs. Prenez-en soin et veiller sur lui avec joie et dans une passion toute évangélique ! », a-t-il conclu.
ROME, Mardi 9 septembre 2008 (ZENIT.org)