Le pape François a célébré la messe de l’Epiphanie à 10 h en la basilique Saint-Pierre, ce matin. La fête de l’Epiphanie, de la « manifestation » aux nations représentées par les Mages venus d’Orient à Bethléem, est en effet célébrée le 6 janvier au Vatican.
Comme c’est la tradition au cours de cette célébration, le diacre a proclamé l’« Annonce de la Pâque », après l’Evangile : il a annoncé la date des principales fêtes de l’année liturgique, avec au centre, Pâques – 20 avril 2014.
« La vocation et la mission du Peuple de Dieu » est de « refléter sur le monde la lumière de Dieu » et « d’aider les hommes à marcher sur ses voies », a souligné le pape François durant son homélie.
Mais pour voir la lumière de Dieu, le chrétien est invité à « échapper à la torpeur de la nuit du monde », c’est-à-dire à « l’obscurité de la mondanité », à tout ce qui pourrait être « édifié sur la domination, sur le succès et sur l’avoir, sur la corruption ».
Il lui faut aussi du discernement car l’obscurité peut être « revêtue de lumière » : « le démon, dit saint Paul, s’habille parfois en ange de lumière », a mis en garde le pape, exhortant à « ne pas se laisser tromper par les apparences, par ce qui est grand, sage, puissant selon le monde ».
C’est dans ces circonstances qu’intervient la « ruse spirituelle », qui « permet de reconnaître les dangers et de les éviter » : cette « sainte ruse » est symbolisée par « les Mages qui décidèrent de ne pas passer par le palais ténébreux d’Hérode, mais de prendre un autre chemin ».
Elle est nécessaire « pour garder la foi, la garder de cette obscurité, la garder des chants des Sirènes, qui te disent : ‘Regarde, aujourd’hui nous devons faire ceci, cela…’ », a estimé le pape : « Il faut accueillir la lumière de Dieu et, en même temps, cultiver cette ruse spirituelle qui sait unir simplicité et astuce, comme demande Jésus à ses disciples : "Soyez prudents comme les serpents, et candides comme les colombes" (Mt 10, 16) ».
« À notre époque cela est très important : garder la foi », a insisté le pape : « Il faut aller au-delà, au-delà de l’obscurité, au-delà de l’attrait des Sirènes, au-delà de la mondanité, au-delà de tant de modernités qui existent aujourd’hui, aller vers Bethléem, dans la simplicité d’une maison de périphérie… ».
Le pape a également invité le croyant à « suivre les grands désirs de son cœur », c’est-à-dire « ne pas se contenter d’une vie médiocre, sans envergure », mais « se laisser toujours fasciner par ce qui est bon, vrai, beau ».
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