dans la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique au Vatican.
Le thème des trois rencontres, les 3, 10 et 17 décembre – les vendredis des trois premières semaines de l'Avent -, est « Ayez courage, j'ai vaincu le monde (Jean, 16, 33) : Pour une ré-évangélisation du monde sécularisé ».
« Cette série de méditations pour l'Avent – a expliqué le père Cantalamessa dans un entretien publié par L'Osservatore Romano – veut être une petite contribution de réflexion et d'encouragement en marge de la création du nouveau Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation voulu par le pape Benoît XVI ».
« On cherchera, à chaque fois, à définir l'un des obstacles de fond de la culture moderne à l'accueil du message chrétien : le scientisme, le rationalisme et le sécularisme », a-t-il souligné.
Le père Cantalamessa a aussi expliqué qu'il s'inspirerait, dans ses interventions, de la pensée du nouveau bienheureux John Henry Newman. « Non seulement pour son actualité » mais aussi « parce que le nouveau bienheureux a dû affronter à son époque beaucoup des défis que nous affrontons aujourd'hui » comme le rationalisme et le dialogue avec la science.
Le prédicateur a aussi affirmé distinguer « fortement » dans ses réflexions « le scientisme de la science, le sécularisme de la sécularité, le rationalisme de la rationalité ».
« Comme tous les ‘isme' – a-t-il commenté -, scientisme, sécularisme et rationalisme indiquent l'excès et la distorsion d'une valeur positive » et représentent « un obstacle à l'évangélisation » parce qu'ils « rendent ‘réfractaires' les populations des pays d'anciennes traditions chrétiennes à accueillir aujourd'hui le message de l'Evangile ».
Pour le père Cantalamessa, la « réévangélisation du monde occidental » dont on ressent aujourd'hui le besoin « passe par la redécouverte du sens du sacré dans une société sécularisée, marquée par le désenchantement de la science et de la technique ».
Dans le contexte actuel, « on a finalement honte de parler d'éternité ».
Face à cet état des lieux, a-t-il conclu, « Benoît XVI a donné une contribution fondamentale avec son encyclique Spe salvi dans laquelle nous redécouvrons la certitude que nous avons été sauvés dans l'espérance ».
Comme chaque année, cardinaux, archevêques et évêques sont invités aux méditations de l'Avent, ainsi que les secrétaires des Congrégations, les prélats de la Curie romaine et du vicariat de Rome, les supérieurs généraux et les procureurs des ordres religieux faisant partie de la Chapelle pontificale.
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